mardi 31 janvier 2012

Petits petons


"L'hébreu, c'est un fleuve qui nous donne des pierres où poser nos petits petons".

Il y a des professeurs qu'il faudrait décorer juste pour leur sens de la formule.

lundi 30 janvier 2012

Ô combien de Lourmarin

Voici enfin le message que vous attendiez tous : les détails sur notre traditionnel voyage annuel de l'Amicale.
Nous partons cette année, les amis, à Lourmarin. Après avoir espéré partir à Rome rencontrer nos homologues de la faculté vaudoise, nous avons dû en rabattre sur nos ambitions, aussi l'Italie ce sera l'an prochain, nous y travaillons d'ores et déjà. Cette année, nous irons donc sur les traces des vaudois du côté de Lourmarin. 
Ce sera le week-end du 23 au 25 mars, départ vendredi après-midi et retour dimanche soir. Au programme : visite du musée vaudois de Merindol, visite du village de Cabrères d'Aigues, son habitat troglotyte, son église, son temple, son moulin à huile et sa cave viticole, piques-niques partagés, soirées festives, un culte le dimanche à 10h à Peypin d'Aigues suivi d'un temps de partage avec la communauté... Ce qui est sûr c'est qu'on ne va pas s'ennuyer. 
La participation de chacun, grâce à une subvention du Conseil de faculté, se montera à 30 euros pour le séjour, hébergement en gîte dans un cadre magnifique, nourriture et transport compris. Nous disposons de 16 places, les inscriptions sont ouvertes, merci de vous inscrire au plus vite sur la feuille affichée à la salle Vincent. 

samedi 28 janvier 2012

Un nouveau paradoxe à mettre sous tension


Il y a un truc quand même qui est tout chiffonnant quand on est étudiant en théo dans une faculté protestante. C'est ce que j'appellerais si j'osais l'impératif universitaire.
D'un côté, nous savons (parce que nous vivons de cette promesse) que notre valeur est imprenable, que nous existons aux yeux de Dieu sans que nos actes n'ajoutent quoi que ce soit à ce que nous sommes - et même qu'il existe toujours le risque de se perdre à adorer de faux dieux si on croit pouvoir se donner une valeur à nous-mêmes par ce que nous faisons.
De l'autre côté, il y a l'obligation de faire du mieux possible, d'apprendre, d'écrire, de comprendre, d'évaluer... et d'être évalués. Toujours dans le respect et le soutien, par des gens dont le but est de faire avancer leurs étudiants et jamais de les faire douter ni d'eux-mêmes ni de ce qu'il peuvent être. Mais bien évalués quand même. Identité imprenable d'êtres humains d'un côté, identité d'étudiants suspendue à un faire de l'autre. Tout l'art consiste à ne jamais confondre les deux. Ca n'est pas forcément toujours simple.
On peut considérer par exemple que la reconnaissance des qualités de chacun nous permet de les donner au service de tous, raison alors pour laquelle notre Eglise exige de ses futurs ministres d'en passer par un parcours universitaire exigeant. Ces qualités sont des dons qu'il nous est donné de cultiver. Or personne n'a pas reçu de don : donc personne n'est superflu. Ces qualités ne sont pas destinées à nous permettre de nous réaliser, mais à être mises au service... Ce n'est ni un titre de gloire, ni une condamnation, mais une promesse de vie... Vu comme ça, c'est évangélique !
Et vous, comment vous en dépatouillez-vous, de cette tension ? 

mercredi 25 janvier 2012

Sport-Etudes

Juvénal (et non pas juvénile) écrivit dans ses Satires « un esprit sain dans un corps sain ».
A la Faculté, nous essayons tant bien que mal d'appliquer cette maxime.
Côté esprit, nous avons les cours, les études, au cours desquels nous essayons de clarifier nos positions voire nos postures théologiques, nos convictions. Côté corps, il faut bien avouer que nous tentons aussi de le nourrir tout autant que notre esprit. Aussi nous le nourrissons au sens propre (apéros...), comme au sens figuré (Ah l'allégorie !!).

Pour ce faire, deux méthodes alternatives (mais non exclusives) s'offrent à nous.
La première, c'est bien évidemment la convivialité, que nous cultivons pour faire esprit de corps (c'est vrai que ça commence à devenir compliqué, là). Oui nous nous soutenons les uns les autres, nous tissons et entretenons des liens vrais, amicaux, et nous conversons en toute franchise les uns avec les autres.
La deuxième méthode, pour entretenir le corps, c'est le sport. Et dans ce domaine-là comme dans d'autres, tout le monde ne partage la même conception. Certains optent volontiers pour le sport canapés-boissons (je mets sciemment les deux noms au pluriel, les canapés étant aussi bien le bien mobilier sur lequel on s'assied que les délicieux petits toasts que l'on agrémente à sa façon) ; tandis que d'autres préfèrent pratiquer des sports d'extérieur, comme le volley (dont on ne saurait trop répéter que la séance a lieu le mercredi à 16 heures), et le football.

Venons-en donc à cette fameuse séance du mardi 24 janvier, soit un mois après le 24 décembre dont chacun sait que ce fut un marathon pour certaines personnes (il y a 2000 ans et des brouettes)...bref, je m'égare.

Hier donc, c'était jour de football à la Faculté. Et certains ont la faculté de nous faire sortir de la routine et de nos habitudes plus que d'autres. Et en la matière, il n'y a pas de doute, le Président (de l'Amicale) est la référence. Le match touchait à sa fin, l'équipe du Président (opposée à celle du Directeur des études) touchait au but, quand le dit meneur de l'Amicale s'effondra consécutivement à une action ponctuée de dribbles dont lui seul a le secret. Ce fut alors une autre partie qui débuta, et qui fit jouer l'esprit de corps qui nous habite tous (vous comprenez maintenant pourquoi j'en parlais tout à l'heure) pour conduire ce cher Président là où il se doit, histoire qu'on sache ce que sa cheville avait précisément...

Le Sport, les Etudes...

Au fait, il paraît que la citation de Juvénal n'est pas complète : il aurait écrit « il faut prier afin d'obtenir un esprit sain dans un corps sain »...

A bon entendeur, salut !

mardi 24 janvier 2012

Non-violence et théologie, une soirée débat


Dans le cycle des "Jeudis de l'Amicale" qui ont lieu désormais, par pur esprit de contradiction, le mardi soir, nous vous convions à une soirée débat sur le thème : "Evangile et non-violence, quel rapport ?". 
Nous accueillerons avec grand plaisir Hervé Ott, théologien, ancien étudiant de l'IPT Montpellier et formateur en transformation constructive des conflits, le mardi 31 janvier prochain. 
La soirée débutera à 18h à la salle Vincent et sera suivie par un dîner organisé par l'Amicale.

lundi 23 janvier 2012

Tu contes-tu ?

Au séminaire d'homilétique la semaine dernière, c'est une conteuse biblique, Isabelle Fiévet, qui est venue nous parler de cette forme de partage de la Parole qu'est le conte. Comment s'y prendre pour lire le texte et en faire l'exégèse, pourquoi travailler en groupe, comment trouver la pointe du texte, comment être conscient de la théologie qui va partager la scène, dans le conte, avec la forme même... nous avons évoqué ces questions ensemble puis écouté, certains pour la première fois, un conte biblique à partir de Lc 7,36-50, tenus en haleine par la narration et surpris d'entendre là des choses qui avaient pu nous échapper à la lecture.
L'envie de continuer à explorer cette forme, à titiller notre imagination pour transmettre quelque chose de la Parole de Dieu en faisant fonctionner l'imaginaire, nous pousse cette semaine à lancer un "atelier conte biblique", histoire de se lancer, en toute modestie. Rendez-vous le jeudi 26 à 14h à la salle Vincent mais attention, sur inscription seulement.

samedi 21 janvier 2012

Ecouter, être écouté

Le jeudi matin, si vous ouvrez la porte de la chapelle entre 9h et 10h, vous trouverez sans doute quelques étudiants occupés à lire, chanter et prier ensemble. Il y a aussi un moment de partage sur notre lecture - nous avons choisi de retenir les textes du dimanche qui suit. Alors si vous ouvrez la porte, sentez-vous libre, venez nous rejoindre !

Par ailleurs, nous sommes heureux de relayer cette information : les étudiants de l'IPT Montpellier ont désormais leur aumônier. Pas facile de suivre le chemin qui nous a menés ici, parfois, et parfois on voudrait pouvoir parler à quelqu'un d'extérieur à la faculté, dans le respect inconditionnel de la parole dite et entendue. Vous trouverez ses coordonnées sur le tableau d'affichage au foyer des étudiants. Bienvenue et merci à lui.

vendredi 20 janvier 2012

Sanctuariser

Ca ne vous aura pas échappé : nous sommes en période de campagne électorale. Ce qui donne l'occasion d'entendre, un peu plus que de coutume, des mots qui semblent comme implantés dans le discours politique même s'ils relèvent a priori d'un autre univers. "Sanctuariser", par exemple. Il s'agirait, ces derniers jours, de "sanctuariser le budget" de la culture, ou de l'éducation, je ne sais plus, enfin en tout cas, ça signifie que pas touche, bas les pattes, ces sous-là on n'y touche pas. C'est-à-dire qu'on ne les enlève pas de là pour les mettre ailleurs. 
Que peut-on dire de cette expression, dans ce contexte ? Déjà qu'on ne sanctuarise, en principe, qu'un lieu. Un sanctuaire, c'est forcément un lieu précis, qui a pour particularité d'être mis en opposition au monde ordinaire puisqu'il a pour propriété de rendre sainte cette portion de l'espace. Cette sainteté a pour conséquence que ceux qui se trouvent liés d'une façon ou d'une autre à cet espace sont eux aussi touchés par la mise à part, soit qu'ils en bénéficient (pour s'y réfugier), soit qu'ils la serve. Donc, en "sanctuarisant" un budget, en fait, en bout de ligne, ce sont les gens eux-mêmes qu'on entend protéger. Je me demande si c'est bien là ce que veulent dire nos politiques.
D'autre part, je m'interroge sur l'irruption d'une sainteté décrétée par l'homme pour protéger ce à quoi il accorde lui-même de la valeur. Sois à toi-même ta propre loi... Certes, rendre sainte la culture, l'éducation, c'est plus moral que de rendre sainte l'armée (beurk, n'est-ce pas) ou l'industrie nucléaire (pareil). Mais au fond, qui est-ce qui décide de ce qui est sacré ? au nom de quoi ? de l'intérêt commun ? ce n'est pas en tout cas au nom d'une quelconque transcendance.
Encore que. Peut-être que la transcendance, de nos jours, va se nicher dans un idéal de protection de ces dernières poches de gratuité que seraient l'éducation des enfants ou la culture ? 
Pendant ce temps, l'Australie cherche à sanctuariser la mer de corail. On devrait peut-être envoyer quelques-uns de nos porteurs de bonnes idées du côté du grand riff, tiens. (On me signale dans l'oreillette qu'un grand riff n'a rien à voir avec les petits poissons mais tout avec les guitares. Ce qui nous permet de retomber sur nos pattes : c'est de la culture, au fond). 

mercredi 18 janvier 2012

Cluedo


Aujourd'hui à la Faculté, c'était un grand jour.

D'abord parce que la grande braderie de livres se poursuit avec toujours la même assiduité des étudiants, dont certains remplissent des cartons entiers d'ouvrages savants et de livres en tous genres, pour presque...pas un clou !
Ensuite, il ne faut pas l'oublier, parce que le mercredi, c'est le jour de l'apéro, on vous en parle assez pour que vous vous en souveniez maintenant ! Et il faut bien l'avouer, l'apéro a beau avoir lieu tous les mercredi, on ne s'en lasse pas. C'est en général le clou de la journée (ou de la soirée) !
Mais aujourd'hui, c'était une première. Oui, vous vous en doutez, le mercredi, c'est jour de sortie des nouveautés cinématographiques, mais aujourd'hui, je vous assure que les sorties au cinéma ne valaient pas un clou en regard de ce qui nous est arrivé.
Oui, enfin, aujourd'hui, croyez-le ou non (believe it or not diraient certains), nous avons planté des choux...(?!) Euh non des clous !! Etrange n'est-ce pas ? En fait, à tout bien réfléchir, nous avons surtout dessiné des clous.

Je m'imagine déjà vos mines décomposées à l'idée qu'en Faculté de théologie on puisse dessiner (ce qui habituellement relève du primaire, ou du secondaire, à la rigueur des Beaux Arts, mais certainement pas de la théologie), et bien davantage encore qu'on dessine des clous !!

Et pourtant, à l'IPT, on a l'habitude d'être dans les clous. Il faut dire qu'en théologie, les clous ça nous connaît ! Ben oui, chacun sait que le protestantisme c'est une histoire de clous !!
Pour commencer, le père de Jésus...adoptif ou pas, peu importe...je parle de Joseph bien sûr...eh bien, il était charpentier !! Et un charpentier ça utilise des...clous !
Bon ensuite, l'initiateur du christianisme, son membre (ou ses membres?!) fondateur(s)..., eh bien si j'ose dire, on lui a cloué le bec... ou plus précisément, sans vouloir enfoncer le clou...on l'a...fixé, voilà on va le dire comme ça, on l'a fixé sur la croix avec des clous aux mains et aux pieds...
Enfin, un peu plus tard, le grand Martin...Luther qu'il s'appelait (Non, lui n'était pas luthier et n'avait aucune formation professionnelle en lien avec le bois) ; lui aussi a eu recours aux clous...pour placarder ses 95 thèses, histoire aussi de planter son clou, et faire de la concurrence à l'Eglise unique (et non pas Unie, entendons-nous bien!)
Vous constatez comme moi, que le protestant s'y connaît un peu en matière de clous !

Bref revenons-en à nos moutons après cet excursus (qui s'est presque apparenté à une excursion), restons dans les clous de l'histoire sans quoi je risque de vous perdre...et moi avec !

J'imagine que vous devez vous demander ce que nous avons fait avec ces clous dessinés! Allons, allons, un peu d'imagination, essayez de deviner.

Do you need a clue ?

Assez fait durer le plaisir, à force de vous parler de clous, je risque de vous faire devenir accro(c)s !

Aujourd'hui, nous avons écrit des mots composés de clous ! Et cette langue morte (restée clouée au 13ème siècle avant J-C), c'est l'Ougaritique : chaque élément d'une lettre s'appelle un clou (en lien avec la forme de l'encoche réalisée par le stylet dans l'argile). Et je vous confirme qu'en matière de clous, les protestants présents étaient plutôt très doués. Depuis ce cours, rien à faire, cette écriture en clous me tenaille, j'y repense à longueur de temps, j'en resterais presque cloué au lit, tiens !!

Voilà, vous savez tout. A présent que mon histoire qui ne valait pas un clou est finie, vous devez vous dire : Tout ça pour ça !!
Vous devez avoir une folle envie de crier Houuuuu !!!! Gare !!!! Hittiques...
Mais là encore, c'est une histoire de Proche au Riant en Sien (moi-même je n'ai pas encore tout compris, il faut dire qu'à force de taper sur le clou, on finit par lui faire perdre la tête !).

Où Gary tique-t-il ?

Alors, quoi de neuf ces derniers temps à l'IPT Montpellier ? En dehors de ce qui ne change pas, je veux dire : les feuilles mortes dans le pelage de Schleiermacher, les blagues de notre Monsieur Factotum, les apéros du mercredi à la salle Vincent, un niphal ici, un aoriste là, le ciel bleu, le ficus de la bibliothèque, le joyeux sifflotis du directeur des études dans les couloirs, les cultes à la chapelle, sainte Mireille en son secrétariat, El Presidente serein en son domaine, le bruissement feutré des feuilles qui se tournent, le cliquetis des touches, les étonnements et les remises en question, le quotidien, quoi. 
Le quotidien, certes, n'est jamais ordinaire. Mais aujourd'hui, on va pouvoir faire de l'ougaritique. Franchement. Ca vous pose un théologien, ça, non ? 

mardi 17 janvier 2012

Jeux de mots, jeux de... vélo ?

La braderie bat son plein à la bibliothèque. Il est notoire que les théologiens sont des bibliophages et qu'il n'y a rien de moins résistant à la tentation qu'un futur pasteur lâché au milieu du sanctuaire lorsqu'il contient des merveilles à céder à prix plus que raisonnable, du commentaire de Job par Samuel Terrien à la théologie de l'AT par Von Rad en passant par la biographie de Bonhoeffer et quelques autres opus signés Picon, l'abbé Pierre ou Lytta Basset (ainsi qu'un certain nombre de "Sources chrétiennes" et quelques bibles dans toutes les traductions possibles et imaginables, bien sûr) (par contre, pas d'exemplaires d'ETR cette année, pourtant la meilleure revue de théologie contemporaine francophone du monde, comme chacun sait) (mais il reste des Nos coeurs te chantent). Bref, certains d'entre nous font un détour pour aller à la bibliothèque tandis que d'autres font un détour pour l'éviter, espérant, pauvres âmes, que cette force de caractère leur permettra d'avancer plus vaillamment, sans doute, sur les chemins escarpés de la vie (sur lesquels il est déconseillé de s'engager avec de pleins cartons de bouquins en équilibre instable).
Nous nous permettons cependant d'attirer votre attention sur un véritable trésor, la preuve en photo :


Il ne vous en coûtera que 0,80€. Mais dépêchez-vous. Quelqu'un pourrait bien décider avant vous que celui-là, il n'est pas illégitime de le prendre au pied de la lettre. 

lundi 16 janvier 2012

Le mur des réformateurs



A la question : « Peut-on rire de tout », Pierre Desproges répondait « Oui, mais pas avec n’importe qui ». Puisque nous sommes entre nous, faisons le tour du mur des réformés : devant, bien sûr, Calvin, Farel, T. de Bèze, et Knox, et de chaque côté, Luther et Zwingli ; ces messieurs, si on leur donnait un instrument, ne joueraient pas tout à fait la même musique. Il n’y a pas que des réformateurs sur ce mur : on y voit des noms, dont ceux de Benjamin Franklin et de Thomas Jefferson, il me semble : francs-maçons, ceux-là ; normal pour un mur, me direz-vous ; et vous aurez raison, car les Américains ont un peu payé pour ce mur ; comme diraient Plonk et Replonk, « he who pays the fiddler tells the tune » (l’anglais est la quatrième langue suisse). En somme, en 1909, presque quatre siècles après la réforme, ce qui cimente ce mur, c’est la liberté de conscience, accordéons-nous pour le dire.
Eh bien, un vingtième siècle plus tard, ce mur de la liberté religieuse est toujours plein de trous ; mettons-nous le dos au mur, et regardons un autre mur, celui de la façade de l’abbaye de Westminster, c’est-à-dire, pour un Britannique, l’équivalent à la fois de Notre-Dame de Paris, de la cathédrale de Reims, et de la basilique Saint-Denis ; ces anglicans avaient en façade depuis des siècles dix niches vides. Peut-être une image en creux de nos espaces de liberté, qui sait ? Ils ont décidé d’y loger des statues de martyrs de la foi au vingtième siècle ; ils en ont malheureusement trouvé beaucoup et statufié une dizaine parmi lesquels Martin Luther King, Monseigneur Romero, Dietrich Bonhoeffer, etc. La musique est à l’intérieur, c’est du Haendel.
Quizz : en 2109, on refait des statues de héros de la liberté de la foi ; qui ? et devant quel monument ? un mur, une église ou un pont ? On ne murmure pas dans la salle ! Plonk et Replonk feront la photo.
CLR

vendredi 13 janvier 2012

Ze faux pas signalétique


Je me demande si le cliché qui veut que les réformés ne soient pas doués pour la communication n'est pas un tout petit peu aidé, parfois, par les services de la voirie... (photo B.B.)

jeudi 12 janvier 2012

Y a pas qu'les méreaux à G'nève

Ya pas qu'les méreaux à Genève
Ya aussi les joyeux lurons
Qu'on appelle les rois,
Les rois d'la java

Et vla ti pas que se lèvent
Eve et Adam et Moïse
Et les autres, et qu'y
S'mettent à guincher...


mercredi 11 janvier 2012

Desiderata

Nous connaissons tous le poème de Kipling, Si... qui se conclut par "alors tu seras un homme, mon fils". Entre nous soit dit, j'ai toujours trouvé cette conclusion assez effrayante, étant donné le nombre et la difficulté des conditions à remplir... mais enfin, on est d'accord, c'est un beau poème. Hier, le curé de Fontenay-le-Comte en Vendée, qui tient un blog tout à fait épatant, a mis en ligne un autre texte. Quelques rapides recherches m'ont conduite sur la piste d'un texte au destin curieux, dont vous trouverez toute l'histoire ici, mais voici en quelques mots de quoi il s'agit. 
Ce poème en prose s'intitule Desiderata et a été écrit en 1927 par l'écrivain, avocat et homme d'affaires américain Max Ehrmann (1872-1945). En 1959, le révérend Frederick Kates, recteur de Saint Paul à Baltimore, prépara une compilation de textes destinés à sa congrégation. En haut des pages il inscrivit "Old Saint Paul's Church, Baltimore, A.D. 1692", qui est la date de construction de l'église. L'indication de l'auteur s'en perdit assez vite ensuite, mais le texte se répandit très largement, notamment durant les années 1960 dans les mouvements pacifistes américains, surtout après la découverte d'une copie du poème près du lit de mort de l'homme politique Adlai Stevenson en 1965. En 1972, un enregistrement audio lui fit connaître un succès foudroyant. Le texte étant devenu célèbre, les héritiers intentèrent une action en justice pour en faire reconnaître l'auteur et prouver qu'il n'était pas dans le domaine public ; c'est un cas compliqué de ce point de vue, qui fait que le texte est et n'est pas à la fois dans le domaine public... Il existe une traduction en français, écrite en 1996 par Hubert Claes sous le titre Injonctions pour une vie sereine. Aujourd'hui, on trouve le texte sur beaucoup de sites français, avec une brève indication disant que l'auteur en est inconnu et qu'il a été découvert dans une vieille église de Baltimore en 1692... les péripéties de tous les textes, même non bibliques, sont parfois étonnantes ! 
Voici le texte retraduit pour l'occasion.

*  *  *


Va paisiblement dans le vacarme et l’agitation, souviens-toi de la paix possible au cœur du silence.
Autant que possible, sans rien céder de toi, sois en bons termes avec chacun. Dis ta vérité tranquillement et clairement et écoute les autres, même les lents et les ignorants, car eux aussi ont leur histoire. Evite les gens grossiers et les agressifs, ils agaceront ton esprit.
Si tu te compares aux autres, tu risque de devenir vaniteux ou aigri, car il y aura toujours de plus grands et de plus petits que toi. Savoure tes projets autant que tes succès. Applique-toi à aimer ton chemin, aussi humble soit-il, car là est ton trésor au milieu des péripéties de la vie.
Soit prudent dans les affaires, car le monde est plein de duperies, mais ne laisse pas cela t’aveugler devant la vertu : beaucoup en effet recherchent l’idéal et ce monde, partout, déborde d’héroïsme.
Sois toi-même. Surtout, ne feins pas d’aimer. Ne soit pas cynique face à l’amour, car si tu te perds dans les déserts arides et le désenchantement, l’amour lui est aussi vivace que l’herbe.
Prends conseil tranquillement des années qui passent, accepte gracieusement de voir décamper ta jeunesse. Nourris la fortitude de ton âme, elle t’abritera aux jours de soudain malheur. Ne te chagrine pas d’idées vaines et noires. Bien des peurs naissent de la lassitude et de la solitude.
Exerce une saine discipline pour toi-même, mais sois doux envers toi. Tu es un enfant de l’univers, autant que les arbres et les étoiles ; tu as le droit d’être ici. Que tu le comprennes ou non, il ne fait pas de doute que l’univers se déploie comme il doit.
Aussi, sois en paix avec Dieu, quelle que soit ton idée de Dieu. Et quels que soient tes labeurs et tes rêves, dans la confusion de la vie, retiens précieusement la paix dans ton esprit.
Même s’il est factice, tout de guingois et plein de rêves brisés, ce monde est magnifique. Sois joyeux – et efforce-toi d’être heureux.

Max Ehrman, trad. PRG


mardi 10 janvier 2012

L'art de la signalétique

N'oubliez pas ce mercredi, film à 18h30 mais dès 17h, vous êtes traditionnellement invités à...



Encore que niveau signalétique, on n'arrive pas à la cheville des formidables Plonk et Replonk, dont voici quelques productions :






jeudi 5 janvier 2012

La galette, et autres considérations

Allez les amis, hauts les coeurs ! C'est sûr, on a une épreuve de grec (et je pèse mes mots) demain matin pour laquelle on est un certain nombre à envisager une nuit tout sauf sereine... mais après, vous allez voir, ça ira beaucoup mieux ! Tiens, on va pouvoir se rattraper pour fêter les anniversaires, par exemple. 
Encore que bon, cette semaine on a quand même refait flotter bien haut le drapeau de l'apéro. On ne s'est pas totalement morfondus. 
Tiens au fait (pour sauter du coq à l'âne), est-ce que quelqu'un a vu Schleiermacher ces derniers jours ? il n'a pas fait une indigestion de souris en chocolat pendant les fêtes, rassurez-moi ? 
Allez, je bavarde, je bavarde, et pendant ce temps mes dates sont sur le feu, ça va attacher. Alors on va faire les choses dans l'ordre et la discipline, en mettant les premières dates en premier et les dernières à la fin. Sauf pour la galette, parce que quand même la galette c'est vraiment très important (si vous n'avez jamais vu un professeur d'éthique avec une couronne en carton doré sur la tête, il se pourrait que ce voeu fou se réalise ce jour-là). Donc hop, voilà, la galette, ce sera le jeudi 19 janvier à 17h30, qu'on se le dise ! Maintenant, pour le reste :
  • Mardi 10 à 16h, foot (une sombre histoire de ballon qui roule, tout ça).
  • Mercredi 11 à 16 h, volley (là, ça vole - enfin tout dépend qui joue. Hé les copains, je peux jouer ? non ? bon).
  • Mercredi 11 toujours à la salle de l'Amicale (entrée par la porte extérieure), apéro à 17h (avec une belle constance !) suivi par la projection d'un film vers 18h30 dont nous pourrons débattre ensuite en grignotant élégamment du pop-corn.
  • La braderie des livres à la bibliothèque commence le lundi 16 à 13h, dans la petite salle informatique. A ne pas manquer s'il vous manque quelques volumes de votre dogmatique préférée ou pour vous laisser surprendre par de belles trouvailles. 
  • Galette des rois le 19 à 17h30, voir plus haut.
  • Premier atelier contes bibliques le jeudi 26 à 14h. Merci de vous inscrire ! huit places maxi.
Enfin, un mot pour vous parler du voyage de l'Amicale. Cette année, on ira s'intéresser à l'histoire des vaudois - par contre, contrairement à ce qui était annoncé, ce ne sera pas à Rome, mais un peu plus près ; Rome, ce sera l'an prochain si tout va bien. On va donc aller passer un week-end à Lourmarin dans le Luberon, avec visites, discussions, balades à la clé. Nous serons logés dans un très beau gîte (pour nous tous seuls), il y a une quinzaine de places disponibles. Nous nous efforçons de faire baisser le prix le plus possible, on vous dira dès qu'on saura à combien devrait se monter la participation de chacun. Ce serait le WE du 23-24-25 mars
Allez, bonne fin de semaine à tous, accrochez-vous, on y est presque !

mercredi 4 janvier 2012

L'Autre Constance



La rédaction tient tout d'abord à préciser que le présent article n'a pas pour objectif de parler de la Tour de Constance située à Aigues Mortes (Gard), mais bien du signifiant "constance".                 
Pourtant, à bien y réfléchir, les deux pourraient bien être plus liés qu'on ne pourrait le penser au premier abord...mais ce n'est pas le sujet du présent billet. 

La constance est-elle une caractéristique divine, une caractéristique qui mérite que les théologiens se penchent dessus pour comprendre ce qui s'y joue ?

Il semblerait qu'à l'Amicale de l'IPT de Montpellier, les apprentis théologiens ont tranché. Et la réponse n'a pas tardé à être donnée ; le couperet est tombé, et...OUI, la constance mérite d'être considérée d'un point de vue théologique.

La constance (à ne pas confondre avec l'immuabilité) devrait ainsi, être considérée dignement par les théologiens, comme possible qualité de notre objet (ou sujet) d'étude qu'est Dieu (et l'ensemble du langage que l'on tient à son endroit).
Aussi la constance doit-elle aussi être la tâche permanente du théologien, qui doit, chaque jour, se questionner à nouveau sur les concepts théologiques, sur ses convictions personnelles...mais aussi travailler d'arrache-pied (ndlr :utiliser ici l'adverbe constamment relèverait de l'idéalisation du travail des étudiants) pour rendre à temps dissertations et autres devoirs, ou encore réviser efficacement pour coucher sur le papier ses connaissances, et sa propre théologie...

Mais l'Amicale ne s'est pas contenté de ce constat théorique ; elle a joint les actes à la parole en proposant l'évènement hebdomadaire (mais néanmoins toujours aussi apprécié) qui fait l'unanimité tant parmi le corps enseignant que parmi les étudiants ; je veux bien sûr parler des inénarrables Apéros de l'Amicale.
Par cet événement devenu régulier tout autant que fréquent, l'Amicale entend bien montrer l'exemple en matière de constance, et continue donc à vous convier chaque semaine à ce moment de (constante) convivialité !

L'Amicale souhaite donc à toutes et tous, un attachement constant à la tâche théologique, qui corrélativement offre des plages de repos constant, plages qui seront maintenues pour le bonheur (constant?) de tous les participants !

mardi 3 janvier 2012

Disputatio

Prenez une douzaine de théologiens. Epluchez, tournez, mettez à tremper dans de l'eau vinaigrée... Ah non, pardon, ça c'est la recette des pommes duchesse. Ou un truc du genre. 
Pour la recette de la disputatio, c'est à la fois plus simple et plus compliqué. Vous prenez une douzaine de théologiens à qui vous demandez de rédiger cinq thèses sur un sujet donné parmi les grands dogmes du christianisme (l'incarnation, le jugement dernier, le péché, le sacrement...), vous les laissez mariner un peu et puis vous les faites dorer à la poêle réagir les uns aux autres. Il y a des chances pour que ça attache ça discute sec. C'est que les dogmes, ça n'est pas neutre au regard de la foi. C'est même ça qui a permis de dire la foi de l'Eglise depuis toujours, et il semble que les grands débats se cristallisent là-dessus. Il faut apprendre à articuler sa pensée pour qu'elle soit compréhensible par les autres, à se donner les outils pour dire l'Evangile, et à avancer dans sa propre compréhension... de ce qui nous reste encore à comprendre. Au terme d'une journée très dense pour tous les participants, il reste sans doute une certaine frustration de ne pas avoir eu le temps d'aller au fond des choses, mais aussi l'envie de continuer à prendre le risque de la parole. Parce qu'ici peut-être plus qu'ailleurs, on peut faire le pari de la bienveillance de ceux qui se font face.
Alors la semaine prochaine, on remet ça ? ou on se regarde un Don Camillo ? tous les paris sont ouverts !

dimanche 1 janvier 2012