samedi 31 mars 2012

La Bible au chevet

(Photo Eloïse D.)


Cette semaine a été, pour certains d’entre nous, riche en émotions et en partage. Les étudiants de Master ont vécu un séminaire consacré au Nouveau Testament, sur le thème de la temporalité. Temps d’étude, temps de réflexion, temps de discussion et de liens à créer ou à renouveler, dans notre parc printanier. C’était l’occasion aussi de réfléchir à ce qui nous a mené ici, les pourquoi et les comment. Ce qui nous réunissait était un livre, la Bible, à laquelle nous revenons toujours, et que nous avons beaucoup lu ensemble. Le professeur Claire Clivaz nous a fait un exposé sur la Bible à l’heure du numérique, dans une époque où le support informatique nous fournit, en tant qu’étudiants de ces textes, la possibilité du foisonnement des sources : il se constitue peu à peu un fonds de connaissances extraordinaires, avec la possibilité de réunir des données multiples à propos des textes bibliques, à partir des manuscrits qui sont peu à peu numérisés et dont l’accès complète notre bonne vieille Nestlé-Aland avec son apparat critique. C’est une économie de temps et d’énergie et l’occasion de faire se croiser des données qui éclairent notre connaissance. Et pourtant... pourtant, ce qui nous touche vraiment, faisait-elle remarquer finalement, c’est cette veine apparente dans le parchemin d’un manuscrit, le détail qui nous rappelle la corporéité même de ce qui n’est pas qu’un texte, mais un texte posé sur un support physique, tangible, même à travers un écran.
Et pourtant... pourtant, un écran, s’il est le support idéal pour nos connaissances, ne remplace pas le rapport immédiat au livre. Ce qui nous touche, c’est aussi ce que l’on touche, au quotidien, ce livre, ces livres que l’on manipule, que l’on plie, que l’on savoure, avec la douceur des pages et l’habitude née d’un dos cassé qui s’ouvre toujours aux mêmes passages. Quel est notre rapport à ces livres qui nous entourent dans notre vie quotidienne, dans la lecture de ce qui n’est plus, tout à coup, objet d’étude savante, mais pain quotidien ? C’est la question que déroulait comme un fil rouge Corina Combet-Galland dans une magnifique conférence jeudi soir. Notre rapport à ce livre de chevet qu’est la Bible pour les croyants, voilà ce qu’elle évoquait à travers les tableaux d’une exposition intime, où les textes bibliques prennent profondeur, épaisseur, poésie – une dimension charnelle qui habite nos vies.
Nous avons voulu poursuivre cette réflexion, ce cheminement face aux livres, en posant à quelques étudiants la question de leur pratique personnelle de la lecture de la Bible : avec quel livre, dans quelles circonstances lisons-nous ? Pas grand-chose de plus intime que cette question qui touche à notre pratique religieuse, spirituelle, la plus personnelle, dans un rapport direct aux textes et finalement à Dieu... Ca ne se dit pas sans une certaine culpabilité peut-être, de lire comme ça et pas autrement, et pourtant il affleure dans ces réponses un certain bonheur, nostalgique ou bien présent, de la lecture. Voici quelques bribes de conversation prises sur le vif...

Quand vous lisez la Bible pour vous, de façon personnelle, c’est avec quel livre ? A quoi ressemble-t-il ?

C’est une bible d’évangélisation, celles à un euro cinquante. En fait, la bible idéale, il faudrait qu’elle soit souple, de voyage, qu’elle soit légère. Dans l’idéal, il faudrait une fermeture éclair.

Moi j’ai une bible à onglets, avec une couverture en cuir et une fermeture éclair.

Ah oui, les onglets, très pratique pour retrouver Habacuc ! Enfin ce n’est pas que j’aie besoin d’aller trouver Habacuc tous les matins non plus...

Moi j’ai une vieille TOB. Tiens, pendant longtemps je n’ai pas osé annoter ma bible. J’en vois qui ont la leur toute stabilobossée, moi je ne peux pas !

Bonne question ça, annoter ou pas ! Moi, jamais !

Moi oui ! Avant non mais maintenant oui. En fait j’en ai deux. Plus la bible d’étude, une NBS.

Vous avez besoin des notes vous ? Moi ça me dérange dans ma lecture. Et puis c’est un pavé...

Avant non, mais maintenant plutôt oui, ça arrive que ça accompagne ma lecture.

Moi j’ai une vieille bible qu’on m’a offerte à ma communion solennelle. Je l’ai fait re-relier. Et puis j’ai aussi une TOB avec un plastique tout froissé pour la recouvrir, un bête livre de poche. C’est celle-là que je lis en fait.

Moi j’ai une NBS, celle à couverture souple, les petites. 

Moi j’aime bien la TOB !

Je trouve qu’il y a une certaine rudesse de traduction, des formules un peu ampoulées. Ca me gêne. 

Il faudrait une bible légère et en même temps complète.

Oui, une bible catholique c’est bien aussi, avec tous les livres.

Et la vieille Second ? Vous avez vérifié la traduction de la canne de Moïse, là ? (rires).

Et en 1 Co 13, vous préférez quoi comme traduction ? Moi « charité », ça ne me cause pas... 

Ah oui ? Mais comment tu traduis alors ?

« Amour »...

Ouais... je sais pas, je n’entends pas le même sens. En même temps ça ne me choque pas, ça me parle.

En fait, la Bible, il faudrait pouvoir dormir avec. Enfin je dors avec, en un sens. Elle est toujours dans ma table de nuit.

Pour la lecture au chevet, il faut que ça ne soit pas trop long : un chapitre, un demi-chapitre, pas plus.

Une fois, dans un camp, j’ai lu l’Apocalypse en entier, sans m’ennuyer. C’était extraordinaire.


Vous avez un temps privilégié pour la lecture ?

Fut un temps, c’était le matin avec le texte du jour.

Moi, j’aime pas le texte du jour, ça réduit la liberté. 

En même temps, il faut savoir se laisser questionner par le texte même si tu ne l’as pas choisi.

Moi j’aimais bien le matin, ça me conditionnait à me lever plus tôt. Et le soir, aussi.

Les deux ? 

Oui.

Moi c’est le soir. Voire la nuit. Elle reste dans ma table de nuit.

Le soir, plutôt. Mais le matin je trouve ça bien. La journée se fait autour de ça. Ceci dit, on a plus de temps le soir, le temps est ralenti.

Depuis que je suis en fac de théo, je ne lis plus que de la théologie... ça m’embête... la lecture c’était une amitié particulière, n’importe quand, toujours un bouquin dans mon sac... c’était un autre contact avec les mots. Et la lecture avec la bible, ça a quand même un lien fort avec la foi. Un livre, c’est comme du pain ou de l’eau, ça me nourrit. Maintenant, je n’ai pas le même rapport avec la bible qu’avec ces livres que je lisais avant, de tout, des auteurs contemporains qui m’ont beaucoup accompagné. J’avais besoin de me plonger dedans, d’aller jusqu’au bout. Je n’ai plus la même faim avec la bible... ce n’est peut-être pas le même amour...

Pour moi, la lecture c’est ce qui a signé mon retour à la foi chrétienne. Je n’aimais pas lire, c’est la lecture de la Bible qui m’a redonné goût à la lecture. 

Tu as lu quoi ?

Les Actes des apôtres.

Oui, je comprends... 

Moi je ne lis plus tellement en ce moment... mais quand c’était une lecture de chevet, je voulais trouver quelque chose qui me parlait dans ce que je lisais : un verset, un mot qui me parlait par rapport à ce que je vivais. 

Oui ! Moi aussi...

Et puis il y a eu un moment où j’ai fait une lecture linéaire, de Genèse à l’Apocalypse... Incroyable. Tiens, je vais le refaire... un de ces jours... 

    vendredi 30 mars 2012

    parole dans l'espace public

    Image 8


          Et oui, nous connaissions le cours "l'Eglise dans l'espace public" pour ceux qui étaient à la faculté il y a déjà deux ans... Puis nous avons appris la publication de ce livre de notre cher doyen Michel Bertrand aux éditions Labor et Fides, que vous pouvez vous procurer si ce n'est déjà fait! Mais voilà aussi cette conférence à la librairie Jean Calvin que vous pouvez écouter ici http://www.librairiejeancalvin.fr/ljc/index.php/ljc/Actualites/Conferences/L-Eglise-dans-l-espace-public-et-la-parole-de-Dietrich-Boenhoeffer#panel-1
    Nos professeurs nous parlent, et ils s'adressent aussi dans l'Espace Public et vous pouvez les retrouver au hasard des conférences... 
    Rappelons d'ailleurs la conférence au café théologique de Jean-Daniel Causse Lundi prochain 2 avril "la violence et les dieux obscurs" à 20h30 à la brasserie du dôme (à côté de l'église Saint-Denis)
    bonne écoute!

    jeudi 29 mars 2012

    Education sans frontières

    L'Amicale se fait le relais d'informations qui nous semblent pouvoir entrer en résonnance avec notre interprétation du monde selon l'Evangile. C'est matière à débat - à chacun ensuite de décider pour lui-même, elle-même, de son engagement personnel. C'est au moins refuser l'indifférence.

    Le Réseau Education Sans Frontières a décidé à son assemblée générale des 14 & 15 janvier à Amiens d’organiser une journée nationale d’action le 31 mars. Les lois sur l’immigration, de plus en plus dures, créent des situations dramatiques. En période électorale (élections présidentielle et législatives) il est important de lutter contre les discours xénophobes et de sensibiliser sur les questions qui mobilisent RESF depuis sa création en 2004 : enfants scolarisés risquant l’expulsion, jeunes majeurs menacés d’expulsion dès leurs 18 ans, familles, parents sans-papiers d'enfants scolarisés...
    L'AG nationale de RESF a ciblé la journée de mobilisation sur la question de l'enfermement des enfants en soutien à la pétition nationale lancée avec d'autres associations le 7 février 2012. En 2011, 550 enfants ont été enfermés dans les Centres de rétention administrative (CRA) en raison de la situation irrégulière de leurs parents. Les textes internationaux interdisent cette pratique et la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme à plusieurs reprises. Malgré cela, chaque année un nombre supérieur d'enfants subit cet enfermement.


    RESF 34 Montpellier organise un rassemblement le long de l’aire de jeux de l’Esplanade, entre 14h 30 et 17h 30, le samedi 31 mars. 

    Le lieu sera animé avec un coin "dessin" où les enfants seront invités à s'exprimer sur le thème «je dessine les enfants / copains de ma classe », un espace livres, et l'intervention de deux conteurs (Irénée Domboué et Evelyne Chadi) qui narrent des histoires d’ici et d’ailleurs, venues des quatre coins du monde...

    mercredi 28 mars 2012

    Bref, on a fait un barbecue

    Depuis lundi soir, la faculté regorge de nouvelles têtes. D’où les questions des cupitaires : « dis, pourquoi tu as un badge avec ton nom ? » « Parce que cette semaine, il y a un séminaire de Nouveau Testament avec les étudiants des facultés de Paris et de Genève/Lausanne/Neuchâtel… »
    Le thème du séminaire, c'est la temporalité. Entre chronos et kairos, donc, nous prenons le temps, nous le pensons, nous le mettons en tension… Et puisque nous accueillons, après nos journées de séminaire intensif avec des conférenciers qui nous disent que fondamentalement, les espaces temporels se croisent, et que nous avons la question du temps monumental selon Ricœur, nous voulons aussi prendre le temps de la convivialité, de l’échange, du partage et de la rencontre. Et oui, ce n’est pas tous les jours que l’on peut côtoyer des étudiants des autres facultés, dont certains ont fait des centaines de kilomètres pour venir sous ce beau soleil de Montpellier… 
    Hier, nous avons pris du temps au temps. Après avoir parlé de la temporalité dans l’apocalypse (avec plein de subjonctifs et d'aoristes dans le texte), nous avons pris le temps de nous nourrir de nourritures terrestres en partageant un repas-buffet ensemble sous le beau soleil de ce printemps naissant. Ensuite, place à la nourriture spirituelle, où nous avons repris le texte du culte de dimanche, lors du voyage de l’Amicale. C’était, certes, une certaine répétition, mais avec toujours autant de plaisir, car c’est d’abord Dieu qui nous rassemble, et c’est la joie que d’écouter la parole de Dieu et de la méditer ensemble. Car Dieu a besoin de nous pour parler !
    Un détour par les apocalypses dans les écrits chrétiens hors du canon biblique, et voici la douce fin d’après-midi. Au programme : le temps de la détente pour certains, avec une virée à la plage, puis barbecue ! Mais attention, pas n'importe comment : dans le jardin de la faculté, autour de la fontaine, le barbecue posé dedans. (Je vous rassure, la fontaine est vide, il parait qu’il y a une quinzaine d’année il y avait de l’eau dedans. Maintenant, que voulez-vous, avec le réchauffement climatique…).


    Nous avons donc à nouveau partagé les nourritures terrestres, là encore en prenant  le temps : prendre le temps de se poser, prendre le temps de discuter, prendre le temps d’approfondir nos connaissances, de partager nos points de vue sur la théologie, les cours, le football, l’informatique, la musique… Oui, la musique, car en présence de certains musiciens, nous avons pu exercer nos talents musicaux et vocaux. Un bon moment de convivialité encore.     
    La recette de cette convivialité, c'est surtout l'envie d’aller à la rencontre de l’autre, d’élargir l’espace de sa tente comme disait Esaïe. Car la faculté de théologie est un lieu universitaire, oui. Mais c’est aussi un lieu de convivialité car nous sommes tous réunis pour étudier des textes qui parlent bien souvent du thème du rassemblement. Et nous avons été rassemblés ce soir, au delà de nos origines géographiques en un Nom qui surpasse toutes les frontières. Bref, nous avons fait un barbecue dans les jardins de la faculté.

    Simon

    mardi 27 mars 2012

    Lourmarin, c'était bien...

    Des étudiants en théologie n'ont pas de fonction bien définie. En fait, ils n'ont pas, à ce titre, de fonction du tout. Ni (encore) pasteurs, ni spécialistes de l'Eglise, ni connaisseurs du fin fond de l'histoire... Etudiants, ça veut dire qu'ils ne sont pas arrivés au bout du chemin et que rien ne garantit qu'il y ait un but en soi à ce chemin-là. Alors quand des gens, quels qu'ils soient, désirent entrer en conversation avec nous, ce n'est pas parce qu'on y connaît quelque chose, mais bien souvent parce qu'on est en marge de l'institution, tout en ayant acquis quelques connaissances. De notre point de vue ce week-end, c'était une grande force.
    C'était en effet notre voyage annuel de l'Amicale, qui nous a menés à Lourmarin, en pays vaudois, sur la trace de ces protestants avant la lettre, qui ont eu à subir ensuite tous les tourments de l'Histoire par leur choix de se joindre aux protestants dans des temps troublés. Comme nous le rappellait le pasteur Deuker, ils ont toujours fait le choix le plus dangereux... 
    Dimanche matin, en couronnement d'un week-end plein de belles surprises, de rencontres et de joie, c'est la communauté ERF de Lourmarin / Pays d'Aigues / Val de Durance qui nous accueillait au temple de Peypin d'Aigues, à l'occasion de l'AG annuelle. Ce sont donc les seize étudiants présents qui ont participé à la célébration de ce culte, puis nous avons déjeuné avec les membres de l'Eglise locale. L'après-midi, nous étions invités à répondre à des questions sur notre formation, nos espoirs pour l'avenir, nos désirs, pour ceux qui iraient en paroisse un jour. Du fait que nous n'avons pas de fonction particulière, on le disait, la parole de chacun était très libre. Ni vraiment dans l'Eglise, ni vraiment en dehors, formés à penser en théologiens, nous sommes finalement des interlocuteurs neutres et pourtant informés ! Nous avions des choses à dire, mais beaucoup aussi à écouter. Qu'attend une paroisse longtemps sans pasteur de celui ou celle qui viendra un jour ? comment tenir sur la durée ? et les visites ? et l'activisme pastoral ? On n'a pas fini de réfléchir à toutes ces questions, et aux autres questions soulevées ensemble ce week-end, dans nos visites, nos temps de méditation partagés, les conversations... et puis, bien sûr, la complicité renouvelée d'une belle équipe !


    D'autres photos et récits sont à suivre bientôt, très bientôt... 

    vendredi 23 mars 2012

    Rien de neuf sous le soleil : une réflexion homilétique

    Voici quelques petites phrases à réfléchir pendant ce temps de carême, qui nous mène à la fête de Pâques.

    L’année 47 Jules César a dit qu’il est venu, qu’il a vu et qu’il a vaincu.

    Du coup j’ai l’impression que j’ai déjà entendu un tel discours, de la façon suivante :

    La Parole dit que Dieu est là, qu’il voit et qu’il vainc depuis toujours,
    et que pour nous Jésus est venu, est mort et a vaincu.

    Pourtant, ça ne me gène pas trop de l’entendre plus souvent. Peut-être avec raison, à en croire l’un des intervenants pendant le cours d’homilétique, qui a dit : « J’écoute. J’oublie ».

    Encore je me pose la question : quoi de neuf sous le soleil ? En effet, cette citation date de bien avant Jules César même, elle est de Confucius, qui l’a vécu environ 500 ans avant Jésus-Christ.

    Avec lui je continue ma réflexion : « Je vois. Je comprends ». J’ai de nouveau l’impression d’avoir déjà entendu cela. En effet, cette phrase me rappelle Thomas qui veux voir avant de croire la résurrection. C’est vrai, du coup on est déjà dans le temps après Pâques, comme avec un des autres exposés. C’est également un moment dont j’ai déjà entendu parler, mais bon, sans doute oublié aussi, d’après le constat de Confucius.

    Ça fait déjà 2000 ans que cet événement est dit et redit dans les Églises. Juste parce qu’on oublie ce qu’on a écouté ? Sans doute il y a des raisons plus profondes...

    Je continue encore la réflexion avec Confucius : « Je fais. J’apprends ». Voilà ce qui me parle comme étudiante : je veux apprendre, et pour cela il me faut faire. Ainsi cette citation est bien adaptée au public du cours. Un des intervenants a en effet insisté sur l’importance d’adapter son discours à l’auditoire (par exemple, avant de faire l’exposé bien évaluer le niveau d’intelligence des étudiants).

    La réflexion de Confucius se termine sur cette phrase : « Je fais. J’apprends ». Ce n’est pas non plus la première fois que je l’entends, peut-être que je l’ai oublié. Il faut donc continuer à faire, ce moment où on a tant de travail à faire.

    Je vous encourage donc de Vive Voix à continuer avec courage vos études, vos exposés, vos devoirs... Je sais, en écoutant cela vous l’oublier, en le voyant sur le blog, vous le comprenez, mais faites-le, vous apprendrez beaucoup de belles choses dans la merveilleuse discipline de la théologie.

    MV  

    jeudi 22 mars 2012

    Quand l'actualité vous (r)attrape

    Comme beaucoup d'autres concitoyens, je rattrape au vol les infos de 20h pour me jeter dans le ramdam médiatique qui analyse (en moins de 30 heures de temps!), décrypte, décortique le profil psycho-socio-religieux du tueur de Toulouse et Montauban. Entre nous, j'aimerais bien faire une exégèse en autant de temps.
    Mais c'est lorsque les trois photos des militaires assassinés apparaissent à l'écran, qu'un des visages me donne l'impression de déjà vu...
    Oui. J'avais oublié le nom, mais pas le visage. Imad était le responsable de la cellule "escale aérienne" du camp d'Abéché, à l'ouest du Tchad lorsque j'y ai été envoyé l'été dernier au titre d'aumônier militaire. J'avais passé deux semaines à Abéché où j'ai vécu des instants hors du commun. Imad était chargé de toute la préparation des vols de ravitaillements, des sauts opérationnels, de la logistique pour chaque vol. Bref, il était le guichet embarquement du camp. Nous avions eu l'occasion de bavarder de longs moments et à de nombreuses reprises tous les deux, dans son petit bureau au coin gauche du hangar hélico, ou bien à table au réfectoire. C'est lui qui m'avait arrangé le coup pour que je puisse embarquer lors d'un saut opérationnel pour assister au largage de ses homologues parachutistes du 35ème RAP (Régiment d'Artillerie Parachutiste).
    Je me rappelle un gars délicieux, d'une discrétion et d'une finesse qui faisait contraste avec la démarche primesautière et virile des jeunes recrues faisant le gros des troupes. Puisque les liaisons entre Abéché et Ndjaména (le camp principal) n'étaient pas toujours régulières, je me souviens lui avoir couru après pour connaître les dates qu'il avait... "Mais vous êtes bien avec nous M'sieur l'aumônier!" qu'il me lançait à chaque fois...
    Mais le Maréchal des Logis-chef Ibn Ziaten est mort... Mort parce qu'il était musulman et militaire français et qu'à ce titre il incarnait la figure d'un traître...
    Ca ne vous rappelle rien? Si avec François Bovon l'on peut à peu près être certain que le Jésus historique a dû finir dans une fosse commune (je vous renvoie à son commentaire de l'évangile de Luc), je vous laisse deviner ce qui a pu arriver au Judas de l'histoire... Il y a fort à parier qu'il ne n'est pas "tombé la tête la première et s'est éventré de telle sorte que ses intestins se sont répandus" (Ac2:18)... tout seul!
    Mais ça, je vous laisse y réfléchir.

    Le Christ veillera sur les proches d'Imad, et avec nos prières.

    Arnaud

    mercredi 21 mars 2012

    Pas mal Panam (2)

    Une journée chez les collègues de Paris

     


    10h22 Mon sac déposé, allégé de mes petits bagages, jusqu’au dépôt de ma pochette d’ordinateur portable dans le petit casier prévu à cet effet, et logiquement démuni de mon téléphone portable, je peux me mettre au travail dans cette belle bibliothèque de l’IPT Paris, au premier étage.
    Je m’installe donc avec mes livres, et muni du code Internet. Tiens je vois que certains de mes chers camarades de Montpel sont en train de communiquer sur un site de réseau social. Bon, allez, je ne m’en mêle pas trop, si je suis ici, c’est aussi avec l’avantage de ne connaître personne et de pouvoir me consacrer à fond pendant une journée à l’étude du seul livre intéressant pour moi aujourd’hui et qui n’est pas à Montpellier.
    Je ne connais personne ? Et oui, pas vraiment! Et c’était sans compter, notre chère camarade que je croyais à Londres et qui est sur Paris après un petit tour à Montpellier… Du lien entre nos facs, il y en a! 
    Voici donc notre chère Thamar, (pour changer les noms avec un petit côté biblique! Oh nan?!si!) Oui, souvenez-vous, notre volleyeuse de renom qui préparait chaque échange comme une joueure de la NBA. 
    Et nous voilà travaillant côté à côte à aller chercher ceci et cela pour mademoiselle dans les casiers au rez-de-chaussée… bon, avec plaisir, hein!
               12h17, l’heure d’une pause café…  Je sors de la faculté pour aller chercher de la monnaie, traverse les deux petites cours et ne croisant qu’une ou deux personnes, même à l’heure des repas ? C’est fou!
    Mais quelle n’est pas ma surprise à mon retour un quart d’heure plus tard, de voir, deux tables conviviales qui accueillent le repas et les échanges de quelques étudiant(e)s. Du coup, je me rends compte que je connais encore au moins l’une d’entre eux (zèle, oups, je me perds dans mes marques féministes...). Je la salue, ce qui m’invite à rencontrer un autre étudiant dont je ne connaissais que le nom auparavant. C’est quand même sympa l’accueil quand il y  a possibilité d’avoir un point d’ancrage… sinon effectivement, moi qui suis timide n’aurais pas forcément eu l’occasion de cette rencontre. Quelques sourires, quelques salutations… le soleil, Paris pas tout gris… et oui... espérons, que l’année prochaine, nos deux facultés pourront voyager ensemble à Rome… et agrandir les liens comme avec Lutin et Calvaire...
    Puis, cherchant ma collègue improvisée de travail de la matinée, je découvre le foyer étudiant de Paris, et je me rends compte, qu’il est possible malgré tout de le traverser en restant complètement anonyme… je dis bonjour, on me répond quand on m’entend et hop, je ne vois personne que je connais, et je ressors avec mon bagage de timidité que je porte avec moi sans trop m’en séparer… je n’ai pas vu qui je cherchais ! Elle ressort finalement, et une des salles de ce foyer semble m’avoir échappée…  ça a l'air d'être un beau lieu de rencontre des étudiants locaux, spacieux et équipé !
    Une autre des étudiantes du master de Paris m’est présentée, et nous nous réjouissons de pouvoir accueillir nos collègues parisiens dans quelques jours sur Montpellier pour un séminaire Nouveau Testament.

    13h58 Retour en cours pour les uns, retour à la bibliothèque pour bibi… (bien sûr, je n’ai pas parlé de toutes mes pauses qui sont un peu plus conséquentes qu’une pause café et une pause repas… une bonne demi-douzaine de pause dans la journée, je pense, contribuent à l’équilibre et au lien social primordial pour tout travail.)
    17h 44 Finalement, c’est déjà la fermeture de la bibliothèque, je vais récupérer mes bagages et rencontrer encore une amie étudiante de Paris. Avec elle, je rencontre encore cinq autres, et nous décidons d’aller boire un coup… du coup, hop, nous nous retrouvons quelques temps après dans un café… c’est pas mal non plus un café à l’extérieur, autres lieux, autres coutumes…  c’est vrai que « aller boire un coup » en jargon Iptmontpelliérain, c’est surtout aller dans l’Amicale ou dans le jardin autour d’un apéro convivial, ce qui ne nous empêche pas non plus de nous retrouver dans un café, peut-être avec un cercle plus restreint.
    Nous échangeons notre vision de la faculté de Montpellier, de Paris, avec certains points qui ressortent… « les étudiants de Montpellier pensent que…  ; disent que… »
    Oui, il semble que l’histoire continue de marquer une frontière entre nos facultés comme si la relation entre les étudiants d’ici et de là n’était pas possible ; restes historiques ? Blagues stigmatisées dans nos esprits comme des attaques personnelles ? Constructions présentes de représentations afin de préserver toutes fuites vers la faculté de l’autre ?
    Dissipés les malentendus, enlevées les étiquettes pour rencontrer des individus, il nous est finalement possible de nous rencontrer et de partager quelques points de théologie sur notre sentiment par rapport à ces études selon d’où nous venons. Et bon... pour une fois, en abordant ces questions théologiques,  je comprends presque tout ! A part peut-être cette phrase « l’Homme est inhérent à Dieu et Dieu est inhérent à l’Homme»… bon, ça me rassure, on est vraiment en théologie, et ça cause !... même si ça ne me parle pas toujours !
    Et peut-être dois-je préciser aussi que cette phrase ne résume pas la pensée théologique de Paris qui comme à Montpellier accueille des étudiants de tous milieux pour une rencontre nouvelle avec la bible,  la théologie et la foi...
    Finalement, il me paraît clair, que c’est déjà une convivialité entre les professeurs, un lien profs- étudiants et une bonne ambiance entre les étudiants qui permet de se sentir bien ici ou là. Je ne connais pas le fonctionnement à l’IPT Paris, mais je sais que cette année, je ressens ce bon vivre chez nous à Montpellier ; à chacun d’y apporter sa fleur pour ce parfum de paix et d’harmonie.
    19h47 (oui, en fait, je ne sais plus vraiment!) Tiens! sympa mon café est payé et j'ai été invité!
    Qui disait qu'à Paris, on va en cours et on rentre chez soi dans l'anonymat, métro, théo, dodo...?

    Bon, en tout cas, c’est quand même sympa à Paris ! Le panard ! Pas mal Panam !

    Et c’est vrai… qu’est-ce qu’on est bien chez nous ! Oh yeah ! Montpellier, c’est le pied !

    mardi 20 mars 2012

    pas mal Panam (1)

    aller à la bibliothèque de la fac de Paris 
               Se lever, prendre le métro toujours un peu enfariné, et descendre de ces gorges sombres pour entrevoir la lumière… ah oui, voilà station Saint-Jacques… bien sûr, comme par chez nous à Montpellier, il faut passer par un saint pour arriver jusqu’à la théologie protestante par les transports… sauf que chez nous, le saint, il est nouveau, surement transformé un peu, à force de côtoyer notre très chère faculté et tous ceux qui s’y retrouvent.
              Station Saint-Jacques, ligne 6, je dois avouer que ça me paraissait plus doux que Denfert, allez savoir pourquoi ?
    En haut des escaliers, Une pancarte attire mon attention… [maison d’arrêt, la santé]
     bien sûr, c’est vers là que je me dirige, toujours en quête de repos et de santé, une théologie à part entière avec toutes ces références bibliques douces à mes oreilles et pour mon oreiller. Ah, ce jour de « sabbat », oh, cette douce phrase d’Eli à Samuel « retourne te coucher » (1S3, 6)… ou encore,  « Rendez vous  à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu » (Mc 6, 30-33)
    Bon, mais, quand même, à la deuxième pancarte, je dois me convaincre et me résoudre d’aller travailler, c’est pour cela que je suis ici, peut-être en vue de dénicher un petit trésor dans la bibliothèque de nos collègues parisiens. D'autant plus que le long mur haut et sombre que j’aperçois sur ma droite ne me tente guère... encore quelques pas,  tout droit... et je trouverai l’IPT sur ma droite, boulevard Arago…
    J’entre par la petite porte, je crois qu’il n’y a pas trop le choix. Un endroit désert… 
    oui, mais avec un peu de couleurs, des tables et des chaises vertes et rouges au milieu d’une petite cour fort ombragée et avec 4 arbres dénudés… ah oui, ce n’est pas encore le printemps ici…
    Attiré par les couleurs, je m’assois ! Pensez donc, se reposer, pour mieux travailler !
    Et là... surprise ! Une personne traverse la cour… « bonjour  !  -bonjour ! » sourire, sourire.
    Certes, un regard un peu étonné, interrogateur… un étranger dans la cour ! Mais… un sourire !
     Et nous à l’IPT Montpellier, comment on accueille l’autre ? Est-ce qu’on regarde les étrangers bizarrement ?
     Oui, à la réflexion,  sûrement, surtout à la recherche de ce rôdeur dérobeur… car des vols, nous en avons subi quelques uns… qui, une guitare, qui un ordinateur, qui les deux, qui de l’argent… entre autres… sans compter les quelques vols bas de certains de nos échanges ou encore les vols haut dans nos rêves pendant certains cours…
                    Mais finalement, des sourires, hé oui ! Et le soleil qui pointe déjà son nez… ô doux soleil ! Il est temps de s’enfermer à la bibliothèque !
    Une deuxième cour avec d’autres petites tables de couleur, du bleu en plus… et l’accès à cette prestigieuse bibliothèque fonds Ricoeur… Codes de sécurité à la porte,  Entrée avec détecteur… ça fait un peu peur… En plus, il faut se présenter à l’accueil…
    Ouf, finalement, Les bibliothécaires sont très sympas (comme chez nous) et l’accueil est chaleureux… elles donnent les recommandations et expliquent le fonctionnement. Il faut déposer sacs et affaires personnelles dans de petits casiers avant l’accès à la salle de lecture…
                    Mais surtout, voilà, bonne nouvelle ! L’emprunt de livre et l’inscription à la bibliothèque de Paris est gratuite quand on est déjà inscrit à Montpellier, à condition de déposer un chèque de caution de 80 €. Bien entendu même sans cette somme, la consultation sur place est tout à fait possible. Alors, en allant là-haut, pensez bien à vos cartes (d’étudiant et de bibliothèque) et munissez vous de votre carnet de chèque, au cas où... et
              Bonne lecture !
                                                                                                                                                                                          Ré Mi
                                   

    Café Théo

    samedi 17 mars 2012

    Pourquoi pas toi ?

    Et oui, pourquoi pas ? Il n'est certes pas à exclure totalement que nous ayons tous un grain (grain de blé métaphorique, dans le meilleur des cas) pour nous retrouver ici, mais la question se pose quand même : les études de théologie, pourquoi pas toi ? 
    Dans de précédents billets, certains d'entre nous témoignaient de leur parcours, des ruptures et des engagements que représente la décision de suivre des études de théologie. Et pour avoir un certain temps freiné des quatre fers devant l'obstacle, je sais que les cogitations sur le sujet sont parfois compliquées. Pas le bon moment, trop compliqué, trop loin, trop de choses à laisser derrière... on a toutes les meilleures raisons du monde pour ne pas venir ici. Mais les raisons d'y venir... elles sont nombreuses aussi. Déjà, c'est répondre à l'appel d'une curiosité et par principe, tout ce qui pousse à aller de l'avant, dans cette vie, est bon à prendre, quel que soit l'âge qu'on a. Ensuite, c'est accepter de se laisser déplacer dans ses convictions et dans sa foi pour éclairer d'un autre jour ce qu'on croyait savoir. Enfin (mais bien sûr la liste ne s'arrête pas là), c'est l'occasion de la rencontre. Avec un Autre, avec d'autres, avec des gens qu'on n'aurait jamais croisés ailleurs et qui tricotent leur vie avec celle des autres, chacun à sa façon, pour l'ici et maintenant, et pour demain.

    Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller zieuter le site "pasteur pourquoi pas toi ?" qui contient plusieurs vidéos, dont celle que je vous propose ici et dont le titre est "Les études de théologie". Ca tombe bien. 

    vendredi 16 mars 2012

    Ce matin, la télé est venue nous filmer


    - Bon, les enfants, vous allez ressortir de la classe (hein, quoi, pardon ? se dit l'étudiant pas réveillé), aller au bout de l'allée, là-bas, et revenir en devisant gaiement et en prenant l'air dégagé. Et surtout ne regardez pas la caméra ! (L'étudiant pas réveillé se frotte les yeux et rentre dans son coreligionnaire, juste devant lui, qui a ralenti pour se recoiffer devant la vitre de la salle du coin). 
    - Bon, les enfants, c'était parfait mais on va la refaire, hein ! (l'étudiant pas réveillé en profite pour se débiner et aller se faire un café à l'Amicale le temps que ça se tasse, les trucs imprévus, là).
    Silence, on tourne.
    - Bon, les enfants, c'était bien mais un peu silencieux, hein ! vous voulez pas faire comme d'habitude, je sais pas, chahuter dans les rangs ? (Les étudiants à peu près réveillés se regardent interloqués : chahuter dans les rangs, nous ? mais il est fou lui ?) (Ensuite ils se détendent un peu et font semblant de se chamailler dans les rangs.) (Ils discutent de la doctrine des deux règnes, quoi.) (En revenant, ils manquent piétiner l'étudiant pas réveillé qui, par la dispute alléché, venait mettre son grain de sel.) 
    - Bon, les enfants, c'était parfait, maintenant faites comme si on n'était pas là, hein ! 
    Ouais. Essayez, vous, de vous concentrer sur un cours consacré à la diaconie (avec des vrais bouts de Ricoeur dedans, comme dirait Simon) avec une caméra pointée sur votre nez, que vous tentez maladroitement de cacher vu que ce matin il y a un bouton dessus, mais avec les spots qui chauffent au-dessus il n'y a pas une chance d'y échapper. On a tous l'air très dégagé, très réveillés, très à l'aise. Tellement même que la mouche qui nous survole, qui n'a jamais vu ça, se laisse tomber de stupeur dans une tasse de café et que ça fait sursauter tout le monde. Surtout l'étudiant désormais presque réveillé qui manque l'avaler au passage. 
    Bref, c'était bien, ce matin, la télé est venue nous filmer. Il paraît que c'est pour Présence protestante, l'émission qui passe le dimanche matin sur France 2, et que ça passera le 13 mai à 10h. J'espère qu'on voit bien la mouche. C'était elle la plus naturelle.

    (très légèrement romancé)
    (photo Dead fly art)
    PRG

    jeudi 15 mars 2012

    Le pense-cloporte fait des cannelés


    Pendant quelques années, j'ai nourri mes soeurs humaines, mes frères humains et plein de petits humains leurs enfants. Arrivée ici, pouf, plein d'autres soeurs et frères à nourrir, dites donc ! chouette ! Alors, parce que les nourritures spirituelles ne suffisent pas en ce bas monde, je continue à faire des cannelés. Si vous faites du sport comme les deux grands énergumènes sur cette magnifique photo prise hier par Elda, vous aurez peut-être l'occasion d'y goûter à la sortie du terrain (j'ai toujours peur qu'ils fassent une attaque d'hypoglycémie après toute cette dépense d'énergie). Sinon tout n'est pas perdu, je vous donne la recette. On trouve vraiment de tout sur ce blog.
    PRG

    Les cannelés de l'IPT

    Faites fondre 25g de beurre dans 1/2 litre de lait avec de la vanille (ou du sucre vanillé). Quand c'est fondu, ajoutez un bouchon de rhum.
    A part, mélangez 120g de farine, 180g de sucre, 2 oeufs entiers et 2 jaunes, puis ajouter le lait tiède.
    Mettez tout ça dans une bouteille et hop, au frais pendant 24h au moins.

    Ensuite, mettez le four au plus chaud possible. Pendant que ça chauffe, versez la pâte dans des moules à cannelés (ça se trouve facilement en silicone) et hop, au four pendant 10mn. Baissez la température à 180°C et poursuivez la cuisson une petite heure (1/2h si ce sont des mini-cannelés). Et voilà.

    mercredi 14 mars 2012

    C'est Radio Vatican qui vous parle

    La gloire. C'est la gloire qui approche. Notre professeur d'éthique Jean-Daniel Causse (JDC dans nos notes de cours, comme dans "Lacan dit que... et JDC précise que...") a été interviewé sur Radio Vatican lors d'un récent voyage à Rome. Professeur de théologie, c'est un sacerdoce, quand même.
    Pour écouter l'interview, vous pouvez cliquer ici. Toutes les réponses aux questions que vous vous posiez sur l'éthique, la psychanalyse et le pourquoi du comment y sont. Pour le reste, vous n'avez plus qu'à venir aux cours.
    Et qu'entends-je, qu'ouïe-je, que me dit-on ? Notre professeur de Nouveau Testament, Elian Cuvillier (EC pour ses étudiants, comme dans "EC a encore fait une blague mais c'est du off, on n'a pas le droit de la mettre sur le blog"), aurait lui aussi causé dans le poste ? Mais oui dites donc, ça se passe ici (clic) !
    Messieurs, chapeau bas. 

    mardi 13 mars 2012

    Comment faire de votre enfant un bon délinquant ?


    La polie de Seattle (état de Washington) a publié les douze règles à appliquer pour faire de
    son enfant un « bon » délinquant.

    1.      Dès l’enfance, donnez-lui tout ce qu’il désir. Il grandira ainsi en pensant que le monde entier lui doit tout.
    2.      S’il dit des grossièretés, riez. Il se croira très malin.
    3.      Ne lui donnez aucune formation spirituelle. Quand il aura 21 ans, « il choisira lui-même ».
    4.      Ne lui dites jamais « c’est mal ! » il pourrait faire un complexe de culpabilité. Plus tard, lorsqu’il sera arrêté pour vol de voiture, il sera persuadé que c’est la société qui le persécute.
    5.      Ramassez ce qu’il laisse traîner. Ainsi, il sera sûr que ce sont toujours les autres qui sont responsables.
    6.      Laissez-le tout lire. Stérilisez la vaisselle, mais laissez son esprit se nourrir d’ordure.
    7.      Disputez-vous toujours devant lui. Quand votre couple craquera, il ne sera pas choqué.
    8.      Donnez-lui tout l’argent qu’il réclame. Qu’il n’ait pas à le gagner. Il ferait beau voir qu’il ait les mêmes difficultés que vous…
    9.      Que tous ses désirs soient satisfaits : nourriture, boisson, confort, sinon il sera « frustré ».
    10.  Prenez toujours son parti. Les professeurs, la police lui en veulent à ce pauvre petit.
    11.  Quand il sera un vaurien proclamez vite que nous n’avez jamais rien pu en faire.
    12.  Préparez-vous à une vie de douleur. Vous l’aurez.

    Sources : Journal mensuel Nuance réformé évangélique, n°223, mars 2012. 

    vendredi 9 mars 2012

    Pour un christianisme du partage, pas de la croisade

    Ce qui suit est un appel en forme de pétition. Signé par un grand nombre de chrétiens et de non chrétiens, il est paru dans Témoignage Chrétien et dans Le Monde (daté du 21 février). Vous pouvez signer la pétition ici (clic).


    Le 12 février, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de Radio France Politique. Il a dé­noncé les dérives extrême-droitistes de la majorité, illustrées par les récentes déclarations de Claude Guéant et Nicolas Sarkozy. Il a salué la prise de position de François Bayrou et en a appelé aux chrétiens : «Il est temps quand même que des chrétiens, comme lui, commencent à dire que, au fond, il y a deux christianismes, celui des croisades et celui de saint Martin : partager son manteau sans aller demander les papiers à celui à qui on donne le morceau pour qu’il ait chaud.»

    Quelles que soient nos opinions sur Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou ou leurs programmes, nous affirmons fortement notre vision d’un christianisme du « manteau partagé ». C’est ce christianisme que nous faisons vivre sur le terrain, que nous – ou nos Églises — défendons publiquement, sans toujours être entendus.

    Nous dénonçons l’esprit de croisade pour la défense de la « France chrétienne » : l’extrême droite catholique s’attaque à l’art contemporain, la présidence de la République et sa majorité affirment une soi-disant supériorité d’une civilisation (chrétienne) sur d’autres, sans compter le discours du Front national, et nous en passons…

    Nous contestons la manipulation et l’accentuation des clivages dans notre pays : clivages raciaux, sociaux, religieux, ethniques, de couleur de peau qui font du jeune de banlieue, du musulman, du chômeur, du Rom, le bouc émissaire. Ces clivages sont utilisés par les médias, les pouvoirs et certaines forces politiques pour occulter le clivage de fond : le clivage social.

    Les discriminations ne sont plus des faits isolés, elles sont un système qui s’attaque aux habitants des quartiers populaires, aux Noirs, aux Arabes, aux musulmans. Elles créent une classe de citoyens à part. Jésus était du côté des parias pour mettre à bas les murs de séparation, nous sommes aux côtés de ceux d’aujourd’hui.

    Nous défendons la laïcité de la loi de 1905 dans son esprit et dans sa lettre. Donc nous dénonçons son instrumentalisation pour mener l’assaut contre les musulmans et autres minorités religieuses. Cette croisade n’est possible que parce que d’aucuns renvoient dos à dos laïcité et religion comme deux entités inconciliables. La laïcité ne pourrait que s’opposer à des religions toujours présentées comme dogmatiques, obscurantistes, dangereuses. Le spirituel et ses valeurs ne seraient réservés qu’à la sphère intime ou privée, en l’opposant à la sphère sociale, politique, publique.

    Au contraire, il est urgent de promouvoir l’esprit des pères de la loi de 1905 : une laïcité inclusive qui n’exclut pas telle ou telle population, une laïcité qui permet le dialogue public de positions religieuses et non religieuses. C’est pour nous le meilleur moyen de renforcer des religions synonymes de liberté de conscience et de faire reculer les courants religieux d’aliénation.

    Notre christianisme est bien celui de saint Martin, mais aussi de l’abbé Pierre, de Théodore Monod, de Dietrich Bonhoeffer, de Martin Luther King ou Desmond Tutu. Le partage du manteau signifie aider l’autre, frère ou sœur en humanité, qu’il ait des papiers ou non, même si cela viole la loi. Mais il faut aller plus loin. Donner un bout de son manteau, c’est poser le problème du partage planétaire des richesses, rendu impossible par le système capitaliste qui repose sur la concurrence de tous et toutes contre toutes et tous, qui produit souffrances personnelles et violences sociales, qui permet l’émergence de peurs et de discriminations. Nous refusons le chantage sur la dette qui place des pays entiers sous l’emprise des banques et des systèmes financiers. Nous soutenons le peuple grec étranglé par un nouveau plan d’austérité. Nous contestons les politiques d’austérité qui engendrent la pauvreté pour des millions d’individus et mettent en danger l’action publique.

    Cessons de diaboliser l’impôt, instrument de la répartition des richesses, cessons de penser en « toujours plus » de production, de consommation, d’énergie… Au contraire, face à la crise écologique, posons-nous la question du mieux, du bien vivre ensemble.

    Le vote pour l’extrême droite est incompatible avec les valeurs de l’évangile partagées bien au-delà des chrétiens.

    Nous disons aux chrétiens de droite inquiets de la tentation de l’extrême droite, qu’ils se doivent d’interpeller leur camp sur les dérives des politiques et des propos, notamment sur l’immigration, qui ont depuis longtemps dépassé le niveau de l’humainement acceptable.

    Nous disons aux dirigeants de la gauche que leurs politiques passées et leurs propositions sont rarement à la hauteur des enjeux, que nous espérons mieux d’eux.

    Nous disons aux chrétiens, aux croyants des autres religions, à tous les humanistes, aux hommes et femmes de bonne volonté : retroussons-nous les manches ensemble, interpellons les partis et les candidats lors des élections présidentielles et législatives, organisons des débats, prenons position pour refuser l’esprit de croisade et défendre celui de saint Martin.

    Chrétiens sociaux, nous continuerons à assumer dans notre travail associatif, ecclésial, diaconal, syndical, notre part de responsabilité : apprendre à vivre ensemble, dénoncer la manipulation des peurs, exhorter avec le message biblique à ne pas craindre l’autre. Croire que le dépassement de tous les clivages arrivera dans le Royaume des cieux est nécessaire, mais pas suffisant. Il faut assumer d’être dans la différence, dans le conflit : nommer ces clivages pour les penser et agir sur eux, travailler sur nos propres peurs, aider les personnes en souffrance à travailler les leurs…

    Oui, aujourd’hui un profil public de la foi face aux idéologies et aux injustices est essentiel. Oui, nous voulons soutenir une diaconie (un travail social) de protestation, qui agisse en termes de résistance, de non-violence active, d’invention et bien sûr de justice, d’espérance et d’amour.

    jeudi 8 mars 2012

    Il suffit que ça commence pour que ça n'en finisse plus

    Vous avez remarqué ? C'est le printemps. Quand les écureuils ne sont pas occupés à s'agripper aux branches à cause du mistral, ils gambadent gaiement les uns derrière les autres et ils ont l'air de bien rigoler. Ici (sur le blog je veux dire), il se passe plein de choses aussi ; d'ailleurs si vous n'avez pas l'habitude d'aller faire un tour dans les commentaires, allez-y, les échos sont aussi intéressants que les billets. 
    Et puis ici (à l'Amicale, je veux dire), la vie suit son cours, légèrement cahotique, toujours trépidant. On continue les apéros, on a commencé les barbecues, et hier on a même fait une conférence vidéo avec nos collègues de Paris, Sophie et Noé, pour mettre en place les quelques idées que nous avions pour perpétuer Lutin et Calvaire. On croyait tous qu'il s'agissait d'un journal étudiant, en fait à la lecture des statuts on s'est aperçu qu'il s'agissait d'une association destinée à promouvoir la vie à l'IPT Paris et à créer des liens entre Paris et Montpellier. Enfin entre l'IPT Paris et l'IPT Montpellier, ce qui n'est déjà pas une sinécure. On a donc décidé de laisser tomber les finesses institutionnelles pour s'attaquer à ce qui nous intéressait vraiment pour le peu de temps qui reste avant la fin de l'année : sortir enfin un numéro de L&C, le journal qu'il ne fallait pas faire. (Je me demande si ce slogan n'a pas été un peu trop respecté à la lettre, tiens). 
    Donc c'est parti pour le travail de groupe autour du thème "renaissance, renouveau, résurrection". Vous pouvez toujours vous joindre, chers amis de Paris comme de Montpellier, à la joyeuse équipe. La prochaine réunion est prévue le mercredi 21 mars à 18h15, pour une parution en avril. Si vous avez envie de mettre vos talents au service d'un projet à la fois modeste et ambitieux, c'est le moment de vous manifester !
    Enfin, petite annonce : la salle Vincent est orpheline de sa cafetière depuis quelques mois. Plus exactement, elle sert de porte-filtre mais refuse obstinément de faire du café. On l'a gardée par nostalgie, mais si quelqu'un a dans ses placards une vieille cafetière qui peut encore faire de l'usage, on l'adopterait volontiers. On peut même lui donner un nom si vous voulez. Voyons... Gudule, ça vous irait ? ou Galahad ?

    mardi 6 mars 2012

    Hors du ministère pastoral, point de salut ?

    Voilà ce qu'on essaye de nous faire croire. La société, les professeurs, nos parents et nos bien-pensants nous rabâchent sans cesse la même histoire. Faire de la théologie mène à l'abnégation du ministère pastoral. Au nom de Jésus, donner sa vie à l’Évangile, être payé une misère dans un presbytère délabré pour fournir à l'Eglise, souvent l'ERF, les forces vives dont elle a tant besoin. Cette rengaine est si tenace qu'on finit par s'en convaincre. Pasteur, pourquoi pas ? Pourquoi pas moi ? On s'imagine, se projette, idéalise les projets de paroisse. On se voit, tel le Messie, débarquer dans une communauté des Cévennes profondes et rétablir la foi parmi les protestants culturels. Certains rêvent même d'évangéliser le patelin paumé dans lequel ils seront envoyés. Dieu que c'est beau ! 

    Mais la réalité est tout autre. Nul n'est pasteur qui veut. Oh oui, on connait la chanson. D'abord, il y a la vocation externe qui est ce regard paternaliste posé sur notre épaule – tu seras un pasteur mon fils, ma fille ! – et la vocation interne qui consiste en une introspection profonde à la lumière des cierges de nos rares lieux de retraite protestants s'imaginant recevoir du tout-puissant l'illumination de la vocation pastorale. Mais, comme je l'ai déjà dit, nul n'est pasteur qui veut. On nous forme à être des théologiens, nous balançant lors de la 5ème année, dite du master pro, des miettes de pragmatisme une semaine par mois. Si bien que le savant pasteur-proposant qui débarque dans sa paroisse se retrouve devant tous les problèmes du monde... sauf des problèmes théologiques. Quelle est ma place en tant que pasteur ? Comme incarner le leadership tout en laissant de la place à la communauté ? Comment gérer ma communication face à un conseil presbytéral ? Comment animer une fête de paroisse ? Et ces jeunes... j'en fais quoi ? Pourquoi ces personnes qui n'ont eu de cesse de me faire des ronds de jambe m'ont gratifié d’un avis négatif à l'issu de mes deux premières années ? Et puis, à part recracher ce que j'ai appris lors de ces brillantes sessions académiques interdisciplinaires, finalement, j'en suis où dans mon chemin de foi ?

    Ces questions sont dures comme est dure la descente aux enfers pour celui qui ne s'y prépare pas. Mais avant l'étape du proposanat, il y a la commission des ministères. La CDM, pour les intimes. Les uns recalés de suite, les autres après avoir donné de leur personne. Revenez plus tard, qu'ils nous disent ! Ou ne revenez jamais... Après 4 ou 5 ans d'études en théologie avec dans la tête l'idée que la seule voie de salut consistait à revêtir une robe noire à rabat blanc, ça fait mal au cul ! Mais il y en a qui « passent ». Certains, on se demande bien pourquoi. D'autres, ça coule de source. Les premiers se ramassent et finissent en dépression, finissent mauvais pasteurs ou encore apprennent avec le temps et deviennent excellents ! Les seconds commencent bons pasteurs et le finissent. Certains même deviendront professeurs dans nos facultés. Et certains d'entre eux d'excellents professeurs qui nous feront rire et nous transmettront avec pédagogie leur science. Les meilleurs des meilleurs oseront nous parler de leur foi en cours... qu'ils ont fait cette étude sur l'apocalypse parce que quand ils étaient mômes, leur peur, sur base d'un fondamentaliste ambiant, était de voir leur frère se faire enlever par le Seigneur et pas eux parce qu'ils dormaient dans le même lit et qu'en Mt 24,40 les enlèvements eschatologiques ne vont pas par deux.

    Mais pour les autres, les déchets du système, les clairvoyants avant l'heure du jugement, que reste-il ? Que nous reste-il comme débouchés concrets après toutes ces années à écumer les bancs de nos faculté de théologie ? En théorie... rien ! En pratique, c'est plus subtil. Beaucoup devront se former ailleurs. Pour certains, ce sera une reconversion totale. D'autres essayeront de faire le lien avec la théologie et après tout cet investissement, on peut les comprendre. Alors, il y a deux écoles, à ma connaissance. Le journalisme, histoire de finir pigiste pour Réforme et Présence Protestante et, pour les plus chanceux, de devenir statutaire... voire même chef ! Et puis, il y a la sociologie des religions. Qui n'est, finalement, qu'un leurre de plus pour finir journaliste, sous la houlette de ce bon vieux Frédéric Lenoir. Ah oui ! On peut aussi faire un doctorat et devenir prof... mais faut en vouloir !

    Mais je vous mène en bateau depuis le début, en ne vous révélant pas le fond de ma pensée. Ce qui reste, ce sont ces magnifiques années passées en théologie. Ce temps de pause durant lequel la vie s'est suspendue, souvent dans une ambiance hors du commun, pour découvrir un monde fait de tous les possibles où nos convictions se sont forgées, où l'on a vu tout s'écrouler et tout se reconstruire. Non, Paul n'a peut-être pas écrit cette lettre. Non, l'important n'est pas de croire que le monde a 6000 ans contre toute objection scientifique, mais qu'il a été façonné par Dieu, pour les hommes, pour la vie. Non, Jean de Patmos ne parlait pas de la Bible toute entière quand il déclarait que « si quelqu'un retranche aux paroles de ce livre prophétique, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la cité sainte qui sont décrits dans ce livre » (Ap 22,19) parce, tout bonnement, la Bible telle qu'on la connaît n'existait pas à l'époque du rédacteur.

    Je crois qu'il peut y avoir une véritable vocation à poursuivre un parcours en théologie et seulement en théologie. A chaque jour suffit sa peine et personne n'a jamais réussi à ajouter un jour supplémentaire à sa vie en s'inquiétant du lendemain... il n'a qu'à s'inquiéter de lui-même celui-là tiens ! Car Dieu est grand, et notre espérance de chrétien ne peut que mettre dans notre petit cœur abîmé qu'Il dévoilera sur notre route, avec notre bonne volonté, et pour certains une bonne psychanalyse, les dessins du plan qu'il a pour nous.

    Benjamin Bories

    lundi 5 mars 2012

    La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux...

    Dans Matthieu 9,35, nous voyons une description assez généraliste de l'activité de Jésus : "Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il y enseignait dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité." Mais quelle activité ! A travers ces 4 verbes (parcourir, enseigner, proclamer, guérir) on peut y voir tout le ministère de Jésus sur terre ! Mais ensuite, il ne s'arrête pas là. Il voit les foules, et il est pris de compassion pour elles. Il est pris de compassion pour ceux à qui il enseigne !
    Comme YHWH en Exode 2,23 quand les plaintes des Israélites montent vers lui, qu'il se souvient de son alliance avec les patriarches et qu'il
    sait ! Au sens littéral, le texte hébreu est incomplet. Mais il montre la compassion de YHWH envers son peuple, et l'envoi de quelqu'un qui les libérera. 

    Aujourd'hui, nous avons, dans nos Eglises, plusieurs paroisses dans des régions historiques qui se vident, où le souffle n'est plus forcement là. Beaucoup de facteurs y contribuent : la dissémination, plus généralement l'exode rural, la diminution des postes pastoraux, et de ce fait, des pasteurs qui desservent plusieurs villages à eux seuls. Cela n'est pas toujours facile pour ces habitants, qui doivent faire façe à une disponibilité de leur pasteur beaucoup plus réduite qu'avant. Il en est de même pour les conseillers presbytéraux, les prédicateurs laïcs, qui voit, du même coup, leur charge de travail augmenter, en plus de leur vie personnelle et professionnelle.
    Ceci se ressent notamment sur la question de la prédication dominicale.  

    Vous l'aurez compris, dans ces villages protestants historiques (notamment les Cévennes) la moisson est abondante, et les ouvriers sont trop peux nombreux. Ici, à la faculté, nous en avons des ouvriers : plusieurs d'entre nous ont déjà présidés des cultes et prêchés.

    Alors, pourquoi, ne comblerons-nous pas ce manque d'ouvrier ? Le village de Lasalle, dans les Cevennes, recherchent deux prédicateurs pour les dimanches 6 et 13 mai. Pourquoi ne pas faire une vrai théologie pratique en présidant un culte entier, qui serait, pour nous une bonne expérience, et pour la communauté, une grande joie et un nouveau souffle, celui de voir une nouvelle tête ? De plus, le repas est offert, et une aide peut-être donnée pour les frais de transports. 
    Si vous êtes intéresses, merci de me contacter rapidement.
    Simon