Pour
ce premier billet, j'ai décidé de commencer en douceur. Les
questions théologiques, ecclésiologiques et tous les gros mots de
la même engeance arriveront bien assez tôt. Alors je vais vous
parler de quelque chose de beaucoup plus prosaïque.
Vous
le savez peut-être (mais peut-être ne le saviez-vous pas), j'ai
l'honneur d'avoir été choisi pour faire partie d'un programme de
Stewards à l'occasion du Comité Central du Conseil Oecuménique des
Eglises http://www.oikoumene.org/fr/
Or, le
Comité Central a cette année lieu en Crète.
Pour aller en Crète à
partir de la France, il existe deux solutions : la rapide, et la
plus longue.
La
plus longue, pour commencer par celle-ci, consiste à acquérir (ou
louer) une embarcation, et à naviguer jusqu'à destination. La
seconde, plus rapide, celle pour laquelle j'ai opté, consiste à
s'embarquer dans un ou plusieurs avions, avec tous les à côtés
inhérents à ce moyen de transport.
La
journée commence donc à Lyon où je me rends à la gare pour
prendre le train direction aéroport Charles de Gaulle.
Première
surprise quand j'arrive sur le quai, un transfèrement de détenu
était prévu dans la voiture où ma place était réservée. Voir
une personne menottée, sévèrement encadrée par des gendarmes,
même quand on croit être habitué, ça ne laisse jamais
indifférent. Pendant le voyage somme toute tranquille, j'ai aussi
croisé trois sœurs catholiques dont je ne m'aventurerais pas à
dire à quelle congrégation elles appartenaient. Trois gendarmes,
trois sœurs, l'équilibre était sans doute bon.
Mais
le vrai voyage, celui qui devait me conduire hors de France ne
faisait que commencer.
Premier
avion à destination d'Athènes donc, un Airbus A 321 pour les
connaisseurs, un moyen courrier. Et comme dans toute compagnie qui se
respecte, les passagers avaient droit à un plateau repas, quand bien
même il était déjà 15 heures lorsque nous le prîmes.
Puis
déjà, intervint l'atterrissage, sans doute – avec le décollage –
le moment le plus spectaculaire du vol.
En
sortant de l'avion qui venait de Paris, j'eus la surprise de
rencontrer une malgache dont je savais qu'elle allait, elle aussi,
participer au COE. Malheureusement (pour elle surtout), elle ne
prenait pas le même avion que moi, et allait arriver tard dans la
nuit en Crète. D'ailleurs à l'heure où j'écris, elle n'est
toujours pas arrivée...
J'ai
écrit au début de ce billet que je ne parlerais pas de théologie,
mais impossible de me retenir lorsque au moment d'évoquer mon
arrivée en Crète. Nous voilà à bord d'un taxi passant au dessus
de la baie de Souda, plus grand port « naturel » d'Europe
selon les dires de notre conducteur. Et, au détour d'un virage, j'ai
eu la sensation de comprendre un peu davantage la poésie des récits
de création de la Genèse : en effet, en Crète (comme sans
doute sur la plupart des îles), l'expression de « terre
émergée de l'eau », de terre asséchée prend tout son sens.
Les montagnes se jettent littéralement dans la mer, l'île semble
sortir de nulle part. Le séjour commence donc en beauté et le
voyage en taxi qui dura près d'une heure, fut quasiment silencieux,
tant les paysages à contempler étaient magnifiques.
La
suite au prochain numéro !
NR
NR
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