Depuis
vendredi midi, me voici de retour sur le sol français, après une
quinzaine très riche en terme d'expériences, de rencontres,
d'apprentissage aussi.
Que
retenir de tout ceci, et comment le retranscrire en actes concrets
dans le futur ?
C'est
en substance ce que les personnes du COE qui nous encadraient nous
demandent : un projet qui s'inscrit dans une dynamique
oecuménique, en lien avec ce qui nous a le plus touché pendant ce
séjour en Crète.
Vaste
programme, d'autant plus que me concernant, je serai limité en terme
d'initiative par mon stage en paroisse.
Et
pourtant, j'ai vraiment envie de partager ce que j'ai vécu là-bas,
de montrer que, quoiqu'on en dise, l'oecuménisme même s'il n'est
pas révolutionnaire, porte des valeurs qui me sont chères, et qui
reflètent ma vision de l'Eglise.
Alors,
que faire pour pouvoir concilier à la fois l'année universitaire,
le stage, le mémoire, les reprises de stage à la Faculté, les
rencontres avec la Commission des Ministères et ce fameux projet qui
nous est demandé ?
Ma
première réponse fut de dire que je me contenterais d'un
compte-rendu à l'Eglise Réformée de France, par qui j'ai été
envoyé.
Mais
j'avais envie d'aller plus loin, de pouvoir partager ce vécu et de
faire la promotion de l'oecuménisme. Un compte-rendu écrit ne
permet pas de remplir cet office.
Alors
je me suis dit, que j'allais essayer de profiter des prochains
évènements de l'Eglise pour essayer de partager mon enthousiasme
oecuménique avec le plus de personnes possibles.
Avec
ERF on Tour, j'ai été sensibilisé à l'importance du témoignage,
de la présence de l'Eglise hors de ses murs. Avec mon expérience au
COE, j'ai pris conscience de l'importance de travailler ensemble. Se
rassembler malgré nos différences pour être encore davantage
visibles, et montrer que nous pouvons dépasser ces divergences, ces
clivages, pour annoncer quelque chose qui dépasse les questions de
dénomination...
Finalement
un mot revient constamment à mon esprit suite aux différentes
expériences de cet été : être acteur.
Être
acteur de sa vie, offrir une présence à l'autre, à celui que je ne
connais pas, offrir aussi une possibilité de dialogue, accepter la
diversité comme une richesse et non comme un obstacle à toute
entreprise. Être l'acteur d'un possible, faire le pari de
l'espérance, plutôt que de ne voir que les obstacles, et buter
contre le mur de la peur, le tout humblement.
C'est
pour moi une Bonne Nouvelle, celle d'oser, d'aller de l'avant, tout
en sachant que le résultat quel qu'il soit, ne nous appartient pas.
L'important
c'est de prendre le risque de s'exposer à l'autre, cet étrange, ce
semblable mais non pas identique, accepter que l'Eglise aussi doit
sauter le pas, prendre le risque de sortir de son confort, de son
ronronnement quotidien, de sa routine parfois rassurante, pour se
risquer au-dehors, que ce soit vers d'autres confessions, ou plus
largement pour donner à tous l'opportunité d'entendre une Parole
qui nous bouleverse et nous fait vivre, celle de l'Evangile.
C'est
pourquoi j'essaierai de garder à l'esprit que nous n'avons qu'une
obligation de moyen, celle de tenter, d'offrir, de s'offrir aussi,
dans une forme de lâcher-prise à la rencontre et à la
contradiction.
Mais
j'ai compris cet été que c'est grâce à l'échange de convictions
qu'on peut se forger sa propre identité, en réaction à celles qui
nous sont soumises. L'essentiel est de respecter les convictions de
chacun, sans pour autant tomber dans le piège du syncrétisme :
être à l'écoute de l'autre ne signifie pas être d'accord avec
l'ensemble de son discours, mais bien le reconnaître comme un sujet
qui mérite tout autant que soi, d'être entendu, un autre qui a
aussi, une Bonne Nouvelle à nous apporter.
En
quelque sorte, un retour perpétuel aux affaires théologiques et à
la formulation de sa foi !
2 commentaires:
AMEN mon frèèère !
Tout à fait!
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