dimanche 18 novembre 2012

Dimanche à Sète

"C'est le shabbath, faut enlever les piles !"
Nous avons en ce dimanche enlevé les piles de l'ordinaire en rejoignant la communauté de Sète pour le culte dominical. C'était un dimanche tout particulier de joies et de peines partagées, pour se souvenir ensemble des baptêmes et des mariages célébrés pendant l'année, et se souvenir aussi de ceux qui nous ont quittés. "Merci", leur a-t-on dit par la voix de la liturgie : merci d'avoir été là parmi nous et d'avoir, par votre présence, changé ce monde et nos vies. Merci d'avoir partagé nos chemins, nourri notre espérance. Joies et peines partagées - car sa fidélité est pour toujours, avons-nous répété avec le psalmiste. Même au coeur de la tourmente, dans les jours du deuil, l'espérance ne cède pas parce que la fidélité de Dieu est cette promesse de la nourriture pour tous, d'un lendemain toujours possible. Les voix se sont mêlées pour dire à la fois la joie et la tristesse, la tristesse et la joie. 
"Ne rentrez pas chez vous comme avant, ne vivez pas chez vous comme avant, changez vos coeurs, chassez vos peurs, vivez en hommes nouveaux !" C'est une bénédiction : bien dire, dire le bien. C'est à prendre au sérieux, joyeusement. Ce que nous avons fait en faisant un nouveau détour pour goûter aux nourritures terrestres (enfin maritimes puisque nous sommes dans un port de pêche et que les parcs à huîtres sont à deux pas). "Quand même, la skyline de Sète, c'est beau..." Oui, c'est bel et beau d'avoir entendu une parole qui mêlait la promesse à notre humanité, et que ça continue à résonner ensuite, dans nos regards et nos paroles. 
C'est à la chapelle qui domine la ville sur le mont Saint Clair que nos pas ont fini par nous mener. Sur les voûtes basses, des fresques rappellent les grandes scènes de nos bibles : la pêche miraculeuse, bien sûr, la nouvelle Jérusalem qui fait se joindre les deux arbres de l'Eden, la Passion, le dernier repas, la résurrection de Lazare, le baptême de Jésus par Jean... Un livre est ouvert au-dessus de nos têtes, des mots qui se disent et se lisent autrement de se voir, d'autres images s'ajoutent à toutes celles que nous avons en tête, déjà. 
Peut-être qu'on n'a pas vraiment enlevé les piles, tout compte fait... Tant pis. Ou tant mieux ?






Aucun commentaire: