jeudi 23 août 2012

Voyage, voyage...


Pour ce premier billet, j'ai décidé de commencer en douceur. Les questions théologiques, ecclésiologiques et tous les gros mots de la même engeance arriveront bien assez tôt. Alors je vais vous parler de quelque chose de beaucoup plus prosaïque.
Vous le savez peut-être (mais peut-être ne le saviez-vous pas), j'ai l'honneur d'avoir été choisi pour faire partie d'un programme de Stewards à l'occasion du Comité Central du Conseil Oecuménique des Eglises http://www.oikoumene.org/fr/
Or, le Comité Central a cette année lieu en Crète. 
Pour aller en Crète à partir de la France, il existe deux solutions : la rapide, et la plus longue.
La plus longue, pour commencer par celle-ci, consiste à acquérir (ou louer) une embarcation, et à naviguer jusqu'à destination. La seconde, plus rapide, celle pour laquelle j'ai opté, consiste à s'embarquer dans un ou plusieurs avions, avec tous les à côtés inhérents à ce moyen de transport.

La journée commence donc à Lyon où je me rends à la gare pour prendre le train direction aéroport Charles de Gaulle.
Première surprise quand j'arrive sur le quai, un transfèrement de détenu était prévu dans la voiture où ma place était réservée. Voir une personne menottée, sévèrement encadrée par des gendarmes, même quand on croit être habitué, ça ne laisse jamais indifférent. Pendant le voyage somme toute tranquille, j'ai aussi croisé trois sœurs catholiques dont je ne m'aventurerais pas à dire à quelle congrégation elles appartenaient. Trois gendarmes, trois sœurs, l'équilibre était sans doute bon.

Mais le vrai voyage, celui qui devait me conduire hors de France ne faisait que commencer.
Premier avion à destination d'Athènes donc, un Airbus A 321 pour les connaisseurs, un moyen courrier. Et comme dans toute compagnie qui se respecte, les passagers avaient droit à un plateau repas, quand bien même il était déjà 15 heures lorsque nous le prîmes.
Puis déjà, intervint l'atterrissage, sans doute – avec le décollage – le moment le plus spectaculaire du vol.
J'avoue ne pas avoir du tout pu profiter du panorama d'Athènes, l'aéroport étant situé relativement loin de la ville : je n'ai même pas pu apercevoir l'Acropole depuis l'avion...décevant, mais j'étais déjà tendu vers mon objectif, à savoir, me rendre rapidement à la porte d'embarquement pour ne pas manquer l'avion qui devait m'emmener jusqu'à Chania, en Crète.
En sortant de l'avion qui venait de Paris, j'eus la surprise de rencontrer une malgache dont je savais qu'elle allait, elle aussi, participer au COE. Malheureusement (pour elle surtout), elle ne prenait pas le même avion que moi, et allait arriver tard dans la nuit en Crète. D'ailleurs à l'heure où j'écris, elle n'est toujours pas arrivée...

J'ai écrit au début de ce billet que je ne parlerais pas de théologie, mais impossible de me retenir lorsque au moment d'évoquer mon arrivée en Crète. Nous voilà à bord d'un taxi passant au dessus de la baie de Souda, plus grand port « naturel » d'Europe selon les dires de notre conducteur. Et, au détour d'un virage, j'ai eu la sensation de comprendre un peu davantage la poésie des récits de création de la Genèse : en effet, en Crète (comme sans doute sur la plupart des îles), l'expression de « terre émergée de l'eau », de terre asséchée prend tout son sens. Les montagnes se jettent littéralement dans la mer, l'île semble sortir de nulle part. Le séjour commence donc en beauté et le voyage en taxi qui dura près d'une heure, fut quasiment silencieux, tant les paysages à contempler étaient magnifiques.
La suite au prochain numéro !    

                                                                                                                NR



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