mercredi 5 septembre 2012

Jours 10-11-12-13 : Reporting and closing actions


Pris dans le tourbillon des rapports et des décisions à prendre, le Comité Central du COE a connu des journées à rallonge, ce qui ne m'a pas laissé le temps de rédiger mes billets de blog comme je l'aurais souhaité. Le fatigue aidant, les journées se limitent maintenant à des sessions de plus en plus longues au cours desquelles les débats font rage. Chaque mot est analysé, chaque phrase est scrutée sous toutes ses coutures pour vérifier que les mots utilisés n'ont pas de connotations spécifiques (péjorative par exemple) dans une culture donnée, ou dans l'Histoire en général, et les discussions sont parfois âpres. Certains membres du Comité Central ont parlé plus de deux heures au micro (cumul de leur temps de parole) durant l'ensemble de la session, c'est dire si les débats ont pu durer. Les décisions par consensus sont donc longues, mais elles ont le mérite de ne laisser personne sur le bord du chemin, et de permettre à chacun d'être concerné par les décisions prises.

Il faut dire que le travail des comités a été important tant en termes quantitatifs, qu'en terme d'acuité des sujets traités, ce qui a nécessité beaucoup de temps.
Reste à espérer que le jeu en valait la chandelle, car certaines questions ont été expédiées plus vite que d'autres, sans doute en raison de la lassitude de la plupart des participants.
L'enjeu était cependant de taille, car comme l'ont rappelé respectivement le secrétaire général du COE, et le modérateur du Comité Central, certaines décisions, si elles reçoivent l'aval de l'assemblée générale qui aura lieu l'année prochaine (je pense notamment aux décisions modifiant certains textes, en terme de représentations des régions, du nombre de membres, de quotas concernant les jeunes (moins de 35 ans), les femmes et les personnes handicapées ; mais aussi des décisions portant modification du déroulement des sessions, d'autres ayant trait à la modérature...).

Bref, le travail fut long et fastidieux, mais il était nécessaire de le faire pour la pérennisation du mode de fonctionnement de l'institution.

Sans doute devez penser à la lecture de ce billet, que les questions spirituelles, ecclésiologiques, voire théologiques ont été reléguées à un second plan. Ce n'est pas totalement faux. Pourtant, je dirais que la spiritualité était bien présente durant tout le temps du Comité Central, qui s'est ouvert par un service cultuel, et qui s'est clos de la même façon. Chaque jour, le travail était « borné » par une étude biblique le matin, et une temps de prière le soir, deux temps qui ponctuaient la journée et remettait tout ce qui s'est fait et qui s'est dit, à Dieu, deux respirations qui nous permettaient de ne pas oublier ce pour quoi nous étions là.

J'ajoute que certains travaux des comités concernaient indirectement des questions de positionnement des églises : ainsi, les pays du proche et moyen orient ont été l'objet de discussions pour savoir que dire et que faire à leur sujet, et tenter de trouver un positionnement qui conviendrait à tous, sans aboutir à une position « molle » qui n'aurait aucun impact.
Les questions théologiques et ecclésiologiques étaient donc relativement sous-jacentes aux questions traitées à proprement parler.

Et puis, il faut bien avouer, que pour pouvoir aborder les sujets ecclésiologiques et théologiques, il faut que le fonctionnement soit bien huilé, et que chacun puisse y trouver sa place. Il était donc nécessaire de toiletter les textes, comme cela a été le cas en France à l'occasion de l'union de l'Eglise Réformée de France et de l'Eglise Evangélique Luthérienne de France.


Cela restera donc pour moi un excellent souvenir, et j'invite chacun à prendre connaissance de toutes ces questions touchant à l'oecuménisme (le site du COE est à ce sujet très fourni à condition de fouiller un peu), car en fin de compte, nous le vivons au quotidien quand nous allons à la rencontre des personnes, et des communautés qui nous entourent !

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