dimanche 20 mai 2012

Le temps qui passe


A l’heure où d’aucuns consultent leur montre à l’envers, que dire du temps qui passe et qui file ici, à l’IPT ? Mercredi soir, nous avons fêté la fin de l’année. Comme une sorte de réponse rituelle à la journée de rentrée que nous avons vécue en octobre dernier. Comme une parenthèse ouverte et refermée. Mais dans notre chère faculté, nous ne sommes pas hors du temps ni hors du monde, à l’abri d’une parenthèse enchantée – même si parfois on aimerait bien y croire et se faire comme un cocon.
Le temps file ici comme ailleurs. Et si ce fut joyeux, très joyeux même, de se retrouver, de s’écouter, de rire ensemble, il flottait comme un air de nostalgie. Notre Président Basile, qui restera dans l’histoire de l’Amicale pour la grandeur de sa présidence et la joie de son rire (et le nom du terrain de sport désormais baptisé « Stade Basile Zouma »), nous a régalés de ses blagues que tout le monde attendait. Le musicien émérite Herizo, accompagné de Nicolas le batteur-clown-comparse d’Eloïse-et-vice-président extraordinaire et de Christophe-mais-il-nous-avait-caché-cette-voix (ainsi que de la douce Julia et de Lysiane la discrète et plus tard, de Marie-Ange sous la déchirante pluie de Nantes), a animé la soirée avec entrain et une guitare. Notre secrétaire Rémi, attentionné pour tous, riait pour dix et en faisait rire cent. Arnaud, notre barthien favori, n’était pas là, mais on a pensé à lui. Ces six-là, Basile, Herizo, Nicolas, Christophe, Rémi et Arnaud, se préparent à voguer de leurs propres ailes comme on se laisse porter par les textes en hébreu, et ça ne va sans doute pas sans un certain pincement au cœur. L’an prochain, ils seront nos « Master-Pro » comme on les surnomme en groupe. Comme ils sont tous, à un titre ou à un autre, impliqués massivement dans la vie de la faculté, il y a quelques inquiétudes quant à la relève de l’an prochain, mais on est heureux pour eux et avec eux de ce chemin qui continue vers leur vocation pastorale. Et puis on les verra une semaine par mois, prétexte à renouveler nos fameux apéros du mercredi...
Ce qui est certain, c’est que cette faculté est profondément vivante. Imparfaite ? Peut-être. Trop ci ou pas assez ça ? Ça se discute. Mais lieu de maturation et de renouvellement pour notre foi, nos connaissances et nos Églises, c’est certain. Ceux qui sortent d’ici ne sont pas les mêmes que ceux qui y sont entrés. Et pour faire écho à la prédication d’Elian Cuvillier ce mercredi soir, peut-être bien que ceux qui ont eu le courage de venir ici et d’y rester, même s’ils ont pu parfois s’assoupir, sont assurés de rentrer dans la vie avec confiance.
A ceux qui seront là l’an prochain, nous souhaitons avec notre doyen un beau temps de vacance, de ressourcement, de repos, et nous disons à très bientôt, avec bonheur.
A ceux qui partent, nous souhaitons un chemin ensoleillé et joyeux, et la confiance dans l’avenir.
A tous, nous souhaitons de bonnes vacances, et pour que le temps ne file pas trop vite, nous vous souhaitons la grâce que les amitiés et les souvenirs tricotés ici vous accompagnent longtemps.  

3 commentaires:

Remuccino a dit…

merci de ce billet! Tu tiens quelque chose... de fort, de grand, d'émouvant dans cette plume là qui se transforme en une délicate touche, puis une autre pour tout un clavier et une palette de couleurs... merci de cette ambiance colorée de tes mots, de ce blog des mots de tous dont je me grise sans perdre mes couleurs... merci de ce voyage!

Eloïse a dit…

Snif, ça me donne un peu envie de pleurer les amis.
MERCI à tous.

Christophe a dit…

Oui, "tu-tiens-tu-quelque-chose" tu tiens quelque chose, pour sûre, et pour notre plus grande reconnaissance...