Vendredi, nous avons reçu en
cours de théologie pratique le Directeur général de la Fondation John Bost, oeuvre médico-sociale pour personnes polyhandicapées, et malades mentaux. Cette
fondation fut créée par un pasteur protestant, John Bost, qui déclarait « Ceux
que tous repoussent, je les accueillerai au nom du Maître ». Cette
fondation s’occupe donc de la prise en charge de ces personnes, avec la
perspective qu’un mieux est toujours
possible pour quiconque. En effet, chacun a une valeur, un don à apporter aux
autres, et peut recevoir de l’autre. C’est donc avec un objectif d’espérance que
sont accueillis les résidents. Une des spécificités de ce lieu est qu’il se
trouve dans un immense parc intégré un village de La Force, en Dordogne (un
signe ?) où il n’y a ni clôtures, ni barrières. Ainsi, John Bost, son
fondateur, voulait que des « fleurs soient mises sur le chemin. » C’est donc le cas, au sens propre. La totale liberté de circulation des
résidents est donc preuve que l’on peut avoir confiance en eux et que la
rencontre et l’échange sont les facteurs clés dans cet institut. Premier employeur du département de la Dordogne, la Fondation John Bost accueille plus
de 1000 résidents et près de 1400 salariés. Une autre spécificité, et c’était
le thème plus spécifique de notre cours,
est que cette Fondation joue un rôle très important dans le témoignage
évangélique et la vie spirituelle des résidents avec de la catéchèse, des temps
de partage biblique, un accompagnement des familles, et des cultes célébrés tous
les dimanches. Trois aumôniers protestants à plein temps sont employés par la
fondation, de même que le directeur qui est pasteur, comme le veut la tradition
depuis la création de la fondation. Nous y voyons donc un autre versant de la
diaconie : accueillir son prochain, tel qu’il est, étant convaincu que
nous pouvons recevoir de lui. Au-delà d’une aide strictement médicale et
physique, la Fondation se veut avant tout une institution ouverte sur l’humain
en privilégiant l’écoute, le dialogue, l’échange, la convivialité.
Prendre soin de notre prochain et le considérer comme un frère, n’est-ce pas un
des principes même de l’Evangile ? Qui que nous soyons, nous avons de la
valeur aux yeux de Dieu. Qui que nous soyons, Dieu nous aime. Qui que nous
soyons, nous sommes Un en Christ. Pour comprendre et se faire une idée de la
vie à la Fondation, nous avons regardé un film de présentation. J’ai été très
ému, lorsque j’ai entendu chanter par plusieurs résidents ce magnifique chant
d’Hugues Auffray qui me rappelait des souvenirs « Allez, Allez, mon
troupeau ». J’ai pensé que les résidents étaient comme un troupeau, non un
troupeau de stupides moutons se suivant naïvement, mais plutôt un troupeau dont
le Seigneur est le Berger est d’où ils ne manqueront de rien. La quatrième
strophe de ce chant et son refrain disent :
« Ce soir, la lune est belle
Le printemps n’est pas loin
Fleuriront sur les guerresLes roses de la paix
Puisque nous serons frères
Dans ce monde nouveau
Allez, allez
Le printemps n’est pas loin
Fleuriront sur les guerresLes roses de la paix
Puisque nous serons frères
Dans ce monde nouveau
Allez, allez
Allez, allez mon troupeau
Allez, allez
Nous arriverons bientôt. »
Où vont-ils et où arriveront-ils ? Peu importe. L’essentiel est que ce
troupeau avance dans l’espérance, et dans la certitude qu’ils y vont ensemble,
de manière unie, fraternelle et solidaire. Une belle leçon de vie !
Simon
1 commentaire:
Merci pour ce beau billet Simon...
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