La fac de théologie, c’est un
lieu où l’on prend l’apéro, où l’on mange ensemble… certes ! Bon mais on y
étudie aussi. Et on y étudie quoi d’abord? En plus de l’histoire du
christianisme, vous avez pu constater une large palette de réflexions, autour
de questions éthiques, de l’évolution des dogmes, de théories de la pratique,
des explorations des textes jusqu’à ces tentatives de recherche de la forme la
plus originelle à travers la critique textuelle et l’étude des variantes dans ces
langues anciennes que sont le grec, l’hébreu et pourquoi pas l’ougaritique pour
sortir un peu des clous… ce n’est pas canon tout ça ?
Toutefois, non seulement, nous
étudions la Bible et ce qui constitue le témoignage chrétien à travers les
siècles, mais nous traversons des jardins, découvrons les autres religions pour
une « conversation continue » avec elles…
Dès lors, quel est ce noir désir,
obscur, étrange, qui a conduit les étudiants ici ? Oh Marlène, ce n’est pas
la haine qui nous a amené là, jusqu’en dehors des combats de la vie, d’une
activité professionnelle, dans des études
un peu spéciales… non, certes les motivations sont variées, mais il paraîtrait que, pour certains d'entre nous,
c’est l’Evangile qui nous a amenés là… pour devenir pasteur ? Pourquoi
pas ?
Mais alors, quelle est cette
Bonne Nouvelle ? Une station de métro à Paris… oui, mais à part ça ?
Quel est cet Evangile, qui nous dérange et nous bouscule, pour lequel on peut
mettre quelques années de côté et se lancer dans des études, et chambouler tout en
s’en remettant aux méandres théologiques ?
C’est
cette question que je me pose aujourd’hui, que je te pose, et que tu te poses
aussi, en voyant ces originaux qui parlent d’un Dieu et d’une bonne nouvelle,
qui font de la théologie au lieu de faire des sciences, de l’économie, du
droit, l’archi, les beaux arts, des lettres ou que sais-je encore ?… des
filières normales, quoi !
Et voici donc quelques réponses,
prises sur le vif, comme ça, sans que les étudiants interviewés n’aient trop le
temps de réfléchir, parce que le cruel interviewer brûlait d’entendre des
réponses parlantes et immédiates, et parce malgré tout, ce message qui se
faufile au gré des maelström a encore su se dire.
C’est quoi cette Bonne
Nouvelle ? Qu’est-ce qui fait Bonne Nouvelle pour toi ?
C’est difficile comme question ! Attends, je
réfléchis !
Non !
C’est quoi qui te parle, et qui pourrait parler à d’autres aujourd’hui ?
Jésus est mort et ressuscité pour nous !
On peut partager la parole de Dieu, c’est une parole
différente, sainte.
La bonne nouvelle ? J’ai une famille, j’ai une vie.
On est sauvé par Jésus !
Et
alors ? Ça ne me parle pas ton truc,
pourquoi c’est une bonne nouvelle pour toi ? Et pour moi comment ça peut
être une bonne nouvelle ? Moi, c’est bon je suis sauvé, on me dit salut
tous les jours !
Pourquoi ? Chacun peut voir. Le Seigneur t’aime. Dieu
peut t’aimer et te connaître, il a un bon plan pour toi. C’est une présence
tous les jours, en chacun de nous, tout le temps, il est là. Je le sens, je le
sais.
Il témoigne de sa présence. Même loin, d’autres vivent la
même chose que nous autrement, dans la confiance en son amour.
Qu’est-ce que ça fait pour moi ? Tout… avancer,
progresser, se remettre en question et aider les autres.
Oui, avec Dieu, le Livre, c’est un peu ça, tu viens et tu
vois par toi-même, pour toi-même.
La Bonne Nouvelle, c’est ce qui donne un sens à ta vie.
Dieu, je lui parle, je l’engueule, non, mais oui, si, et il me fait voir des
trucs. On est des pauvres gens. Notre vie, elle a du sens, elle a du poids. Et
c’est ça qui me donne la joie, oui la joie.
On peut lui remettre un sujet de prière, lui parler.
Je peux lui demander… la Bonne Nouvelle nous propose de prier
maintenant et de voir, pour nous, par nous-mêmes.
La Bonne Nouvelle, c’est le contraire de l’enfermement.
C’est ce qui fait qu’il y a une sortie possible, même si ça s’oppose parfois à
ce qui est bien et légitime.
Dieu répond, il nous accueille tous, et il nous donne une
issue, là où on pensait que ce n’était pas possible, plus possible.
On est sauvé soi-même, et on est sauvé avec les autres. Il
nous aime, chacun(e) de nous, et fort de cet amour, on peut aimer chacun,
chacune dans cette rencontre avec le Seigneur.
Je suis libéré ! En chemin, j’ai un aperçu de ce qui
est là. Quelqu’un a frayé le chemin. Jésus, le chemin, la vérité et la vie.
Libéré par quoi ? Par son amour
pour moi, c’est évident. La bonne nouvelle, c’est l’Amour de Dieu. Il a envoyé
son fils… une présence, un accompagnement, un guide. On a une présence du
témoignage de Dieu. Il a un message pour chacun et chacun en tire un message
différent.
On est sauvé de nos fautes, de nos égarements, des occasions
de périr. On est aimé d’un amour sans limite. La grâce, c’est vraiment ce qu’il
y a d’unique.
Dieu m’aime tel que je suis. Il m’aime et il m’appelle à
aimer les autres, à témoigner de cet amour.
La bonne nouvelle, c’est ce qui fait sens. L’Evangile ne
contient pas toute la bonne nouvelle. C’est une parole qui fait sens, qui met
en route, en mouvement. Comme dans une prédication longue, ça peut être juste
une chose, un moment. Chaque fois, cette parole permet une dynamique qui met en
chemin. C’est une religion de la personne plus que celle du livre. Pour moi,
chrétien, sans la Bible, on n’est rien.
La Bonne Nouvelle,
c’est un nom.
Que ton nom soit sanctifié.
C’est une bonne nouvelle si tu le reconnais… c’est dans la
reconnaissance. Sinon, tu passes peut-être à côté de quelque chose. Ça change
toute ma vie. Parce que ma vie n’est pas facile, j’ai de la peine pour vivre.
Et quelqu’un me propose de partager sans condition. Quand même c’est une bonne
nouvelle pour la vie, non ?
PseudoRémi
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