En ce lundi
8 octobre, un grand nombre de personnes, des autorités civiles aux
simples étudiants en passant par les professeurs, les responsables
de la vie collective à l’IPT, les habitués de notre faculté et des membres de l’Eglise de Montpellier, se sont rassemblés dans la
Salle des Actes à la faculté. Toutes les chaises disponibles
étaient occupées, ce qui témoigne d’un grand intérêt pour
cette soirée de rentrée solennelle.
Dire « tout
est communication », c’est dire que les humains ne
communiquent pas avec des paroles seules. Un long silence peut
communiquer autant de choses. Ce soir, ce n'est pas le silence qui a
voulu nous dire quelque chose. La soirée a débuté par des mélodies
baroques enchantées à la flûte à bec et à la viole de gambe.
Cette
communication musicale est suivie par la communication verbale. Nous
avons revisité l'année passée avec le rapport du décanat, fait
par le vice-doyen. Ce rapport était un merci à tous ceux qui
mettent en place et rendent possible une vie agréable à la faculté.
Le rapport a également insisté sur le côté international de notre
faculté, avec des étudiants du monde entier et des échanges de
professeurs qui dépassent les frontières des continents. Sans même
parler de passer les frontières géographiques, l'année a été
marquée par des échanges, entre étudiants à la faculté et avec
ceux d'autres instituts qui sont venus jusqu'à Montpellier ou que
nos étudiants sont allés visiter dans leur lieu d'études, à
l’Institut catholique de Toulouse.
La fin du
rapport a été suivi par d'harmonieuses notes par les mêmes
musiciens. Elles nous ouvrent les oreilles encore plus grandes pour
écouter la leçon inaugurale du doyen sur la communication :
« La communication, une histoire sans parole ? ».
Le contenu
du discours nous fait voir la grande importance de la communication
en ce qu'elle empêche un chaos social de s'installer. C'est dans ce
but que les moyens de communication modernes ont été promus au
lendemain des grandes guerres.
Le doyen
nous rend également attentif à ce que, si tout est communication,
même l'ordre des mots communique quelque chose. Justement, la
communication n'est pas tout. Si un message a besoin d'un moyen de
communication pour être transmis, ce contenant perd son intérêt
sans contenu. Il resterait une communication pour la communication.
Ainsi, la communication risque de devenir une histoire sans parole.
En plus, au
delà des informations échangées, la communication permet d'aller
vers l'autre, de le rencontrer. Communiquer c'est faire advenir la
parole au langage, tout en sachant que le locuteur ne maîtrise pas
le résultat de son énoncé. Cela parce que le langage trahit. Les
signifiants utilisés par le locuteur peuvent susciter des signifiés
différents chez celui qui écoute, car celui-ci accueille l'énoncé
là où il en est, dans sa vie et sa situation.
Il en est de
même de l'accueil spirituel, d'une rencontre avec Dieu. Cette
rencontre passe par les paroles humaines ou d'autres supports, car la
Parole ne vient pas dans l'histoire sans médiation humaine. C’est
la logique de l’'incarnation, qui nous rappelle l'importance de
travailler son discours, son langage, sa rhétorique, même si
l'effet de l'acte de parler échappe, car il est impossible de se
passer du langage. Ainsi, la communication chrétienne se trouve,
pour Kierkegaard, entre la communication directe qui veut faire
connaître en faisant passer une information et la communication
indirecte qui veut faire reconnaître dans le secret de
l'intériorité.
Le propos
bien communiqué du doyen se termine du point de vue verbal, mais
continue sans doute à parler dans le silence ou dans d'autres formes
de communication...
Une
communication de retour et de revoir continue pendant l'excellent
buffet qui suit dans le parc. Le sourire des cuisiniers qui ont mis
en place le buffet est à la hauteur du bon goût du repas. Les
réactions et les expressions des visages ont également communiqué
que le buffet et la soirée étaient appréciés : tout est
communication !
MV
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