jeudi 8 décembre 2011

Impressions et sangliers

Mardi, nous recevions à Montpellier les étudiants par correspondance. Ils sont venus passer la journée avec nous pour participer aux cours et passer un peu de temps avec les professeurs qu'ils ne "voient" d'habitude que par mail interposé. 
Parmi eux, trois Rennais venus de leur lointaine Bretagne nous ont laissé leurs impressions... Chantal, Myriam, Christian, merci ce billet... et à bientôt !

Il y a une nouvelle façon de chasser le sanglier, qui consiste à prendre le TGV Rennes-Montpellier. Vous en abattez deux, tranquillement assis dans votre fauteuil. Pas de stratégie de chasse, pas besoin de tenir compte du vent, des passages d’animaux et des aléas dus au nomadisme accru de ces tribus d’autant plus voyageuses qu’il s’agit pour elles d’un moyen de protection. La meilleure façon de garder la vie sauve, c’est de s’inscrire aux abonnés absents : avec cet adage, la tribu sanglier ne couche que rarement deux fois au même endroit. Aux chasseurs de se débrouiller pour leur laisser des coins tranquilles, ou avoir le nez long. Enfin là n’est pas le sujet ! Revenons à nos brebis.

Coup de folie ! Quoi de plus fou en effet que de passer 16 heures dans un train et des nuits difficiles dans des hôtels surchauffés pour aller entendre des histoires de femme coupée en morceaux, de massacre d’amoureux quand ce n’est pas celui de toute une tribu qui, au comble du paradoxe, avait eu le tort, de « faire confiance » aux Israélites… et pour ensuite apprendre à distinguer le texte original des rajouts ? Eh bien oui, nous l’avons fait et nous devons reconnaître que nous en sommes très satisfaits, revenus gonflés à bloc et très motivés pour continuer. Les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables !
La journée se poursuivit par un dilemme : entre Apollonius et Jésus, il faut choisir lequel est le plus moderne – il est vrai que nous ne faisons pas partie du gratin romain. Mais faut-il ? Est-ce si sûr ? Nous ne sommes plus sous le régime de la loi.
Last but not least, nous nous sommes passionnés pour les polars platoniciens et les enquêtes dialectico-maïeutico-philisophiques de l’inspecteur Colombo athénien, qui nous a initiés aux finesses de sa recherche. Le tout truffé de retrouvailles avec les bretons émigrés à Montpellier, car ils sont quelques-uns à avoir migré vers le Sud comme les oiseaux migrateurs.
Le tout en 36 heures, qui fait mieux ? Nous ne pouvons que conseiller à chacun, si vos loisirs vous le permettent, d’aller faire un tour là-bas. Vous y trouverez matière à faire marcher vos méninges et avoir une autre approche de la Bible.
Christian, Chantal et Miryam

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