"C'est à juste titre que l'on a dit que la gravure d'Albrecht Dürer, Le Chevalier, la Mort et le Diable, était une expression classique de l'esprit de la Réforme luthérienne et - pourrait-on ajouter - du courage luthérien de la confiance, forme de courage d'être. Un chevalier armé de pied en cap chevauche le long d'une vallée accompagné d'un côté par le figure de la mort, de l'autre, par celle du diable. Sans crainte, recueilli, confiant, il regarde droit devant lui. Il est seul, mais il n'est pas solitaire. Dans son isolement, il participe à la puissance qui lui donne le courage de s'affirmer en dépit des négativités de l'existence. Son courage n'est assurément pas le courage d'être participant."
Paul Tillich, Le courage d'être, trad. J.-P. Lemay, Paris, Cerf, 1999, p. 156.
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