Le rite pris dans sa dimension anthropologique s'efforce paraît-il de procéder à un nouage complexe entre le temps qu'on dirait ordinaire et le temps consacré à une réalité autre, supérieure. C'est pourquoi il nous a semblé intéressant de lire la tradition de la pause ipétienne comme un rite. En extrayant de façon rituelle les étudiants à la fréquentation des hautes sphères intellectuelles, on les rend momentanément à leur obscurité naturelle, à leur condition de simples mortels préoccupés de choses bassement matérielles, et on leur permet ainsi de retrouver un souffle bien mis à mal par la rareté en oxygène là-haut, tout là-haut. En fait, leur retirer la pause, ce serait comme les pousser comme Icare trop près du soleil.
En gros, ça ne serait pas une bonne idée : il y aurait des plumes partout. Le seul avantage, ce serait de mettre fin au sacrifice rituel des petits gâteaux, lequel est source de miettes et de trous dans nos finances.
Hum ? comment ça personne ne songe à remettre en question le rituel de la pause ? Ah. Pardon. Considérez que nous n'avons rien dit.
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