Ils n'eurent pas cette chance de pouvoir garder la pudeur de leurs sentiments. A un moment, cette réserve ne pouvait être que la crainte mal dissimulée de devoir sortir d'un état de neutralité intérieure.
Je vous invite à lire sur ce lien qui — malgré une page ou deux en moins — décrit l'ambiance dans nos facultés de théologie protestantes avant et pendant le conflit mondial de 1939-1945. On ne se plaindra pas de ne pas être confrontés à une telle épreuve, mais il est important de garder toujours à l'esprit que celle que l'on appelle "guerre" n'est pas toujours celle que l'on croit...
L'idéologie du néo-capitalisme — sans oublier tous ses produits dérivés qui reposent sur lui : écologie, production "bio", médical à outrance, etc. — est sans doute une "paix glaciale" pour actualiser l'expression "guerre froide". Le "rideau de fer" est tombé, le mur de Berlin aussi. Mais c'est le "rideau de fric" et le "mur de dédain" que l'on a peu à peu dressés.
A titre personnel: je me souviens qu'ado, on envoyait des colis à nos proches en Pologne, de l'autre côté du "rideau": café, sucre, thé, soupe déshydratée, coton, rasoirs etc. Maintenant, le rideau n'est plus le même, et les colis alimentaires vont se récupérer à 6h00 du matin (si vous voulez avoir une chance de manger quelque chose) auprès de votre Resto' du coeur le plus proche.
Les victimes ne sont pas toujours celles que l'on croit...
En suffragance dans les Vosges, j'ai fait la connaissance du pasteur André Combes. Il fut résistant dans le Tarn avant de faire ses études de théologie. Il me disait lors d'une visite qui dura une après-midi complète: "Tu sais, le maquis, je me demande si un jour je l'ai quitté"
Au premier-plan:
le futur pasteur André Combes défilant sous l'Arc-de-Triomphe à Paris.
Tréso
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