mercredi 21 mars 2012

Pas mal Panam (2)

Une journée chez les collègues de Paris

 


10h22 Mon sac déposé, allégé de mes petits bagages, jusqu’au dépôt de ma pochette d’ordinateur portable dans le petit casier prévu à cet effet, et logiquement démuni de mon téléphone portable, je peux me mettre au travail dans cette belle bibliothèque de l’IPT Paris, au premier étage.
Je m’installe donc avec mes livres, et muni du code Internet. Tiens je vois que certains de mes chers camarades de Montpel sont en train de communiquer sur un site de réseau social. Bon, allez, je ne m’en mêle pas trop, si je suis ici, c’est aussi avec l’avantage de ne connaître personne et de pouvoir me consacrer à fond pendant une journée à l’étude du seul livre intéressant pour moi aujourd’hui et qui n’est pas à Montpellier.
Je ne connais personne ? Et oui, pas vraiment! Et c’était sans compter, notre chère camarade que je croyais à Londres et qui est sur Paris après un petit tour à Montpellier… Du lien entre nos facs, il y en a! 
Voici donc notre chère Thamar, (pour changer les noms avec un petit côté biblique! Oh nan?!si!) Oui, souvenez-vous, notre volleyeuse de renom qui préparait chaque échange comme une joueure de la NBA. 
Et nous voilà travaillant côté à côte à aller chercher ceci et cela pour mademoiselle dans les casiers au rez-de-chaussée… bon, avec plaisir, hein!
           12h17, l’heure d’une pause café…  Je sors de la faculté pour aller chercher de la monnaie, traverse les deux petites cours et ne croisant qu’une ou deux personnes, même à l’heure des repas ? C’est fou!
Mais quelle n’est pas ma surprise à mon retour un quart d’heure plus tard, de voir, deux tables conviviales qui accueillent le repas et les échanges de quelques étudiant(e)s. Du coup, je me rends compte que je connais encore au moins l’une d’entre eux (zèle, oups, je me perds dans mes marques féministes...). Je la salue, ce qui m’invite à rencontrer un autre étudiant dont je ne connaissais que le nom auparavant. C’est quand même sympa l’accueil quand il y  a possibilité d’avoir un point d’ancrage… sinon effectivement, moi qui suis timide n’aurais pas forcément eu l’occasion de cette rencontre. Quelques sourires, quelques salutations… le soleil, Paris pas tout gris… et oui... espérons, que l’année prochaine, nos deux facultés pourront voyager ensemble à Rome… et agrandir les liens comme avec Lutin et Calvaire...
Puis, cherchant ma collègue improvisée de travail de la matinée, je découvre le foyer étudiant de Paris, et je me rends compte, qu’il est possible malgré tout de le traverser en restant complètement anonyme… je dis bonjour, on me répond quand on m’entend et hop, je ne vois personne que je connais, et je ressors avec mon bagage de timidité que je porte avec moi sans trop m’en séparer… je n’ai pas vu qui je cherchais ! Elle ressort finalement, et une des salles de ce foyer semble m’avoir échappée…  ça a l'air d'être un beau lieu de rencontre des étudiants locaux, spacieux et équipé !
Une autre des étudiantes du master de Paris m’est présentée, et nous nous réjouissons de pouvoir accueillir nos collègues parisiens dans quelques jours sur Montpellier pour un séminaire Nouveau Testament.

13h58 Retour en cours pour les uns, retour à la bibliothèque pour bibi… (bien sûr, je n’ai pas parlé de toutes mes pauses qui sont un peu plus conséquentes qu’une pause café et une pause repas… une bonne demi-douzaine de pause dans la journée, je pense, contribuent à l’équilibre et au lien social primordial pour tout travail.)
17h 44 Finalement, c’est déjà la fermeture de la bibliothèque, je vais récupérer mes bagages et rencontrer encore une amie étudiante de Paris. Avec elle, je rencontre encore cinq autres, et nous décidons d’aller boire un coup… du coup, hop, nous nous retrouvons quelques temps après dans un café… c’est pas mal non plus un café à l’extérieur, autres lieux, autres coutumes…  c’est vrai que « aller boire un coup » en jargon Iptmontpelliérain, c’est surtout aller dans l’Amicale ou dans le jardin autour d’un apéro convivial, ce qui ne nous empêche pas non plus de nous retrouver dans un café, peut-être avec un cercle plus restreint.
Nous échangeons notre vision de la faculté de Montpellier, de Paris, avec certains points qui ressortent… « les étudiants de Montpellier pensent que…  ; disent que… »
Oui, il semble que l’histoire continue de marquer une frontière entre nos facultés comme si la relation entre les étudiants d’ici et de là n’était pas possible ; restes historiques ? Blagues stigmatisées dans nos esprits comme des attaques personnelles ? Constructions présentes de représentations afin de préserver toutes fuites vers la faculté de l’autre ?
Dissipés les malentendus, enlevées les étiquettes pour rencontrer des individus, il nous est finalement possible de nous rencontrer et de partager quelques points de théologie sur notre sentiment par rapport à ces études selon d’où nous venons. Et bon... pour une fois, en abordant ces questions théologiques,  je comprends presque tout ! A part peut-être cette phrase « l’Homme est inhérent à Dieu et Dieu est inhérent à l’Homme»… bon, ça me rassure, on est vraiment en théologie, et ça cause !... même si ça ne me parle pas toujours !
Et peut-être dois-je préciser aussi que cette phrase ne résume pas la pensée théologique de Paris qui comme à Montpellier accueille des étudiants de tous milieux pour une rencontre nouvelle avec la bible,  la théologie et la foi...
Finalement, il me paraît clair, que c’est déjà une convivialité entre les professeurs, un lien profs- étudiants et une bonne ambiance entre les étudiants qui permet de se sentir bien ici ou là. Je ne connais pas le fonctionnement à l’IPT Paris, mais je sais que cette année, je ressens ce bon vivre chez nous à Montpellier ; à chacun d’y apporter sa fleur pour ce parfum de paix et d’harmonie.
19h47 (oui, en fait, je ne sais plus vraiment!) Tiens! sympa mon café est payé et j'ai été invité!
Qui disait qu'à Paris, on va en cours et on rentre chez soi dans l'anonymat, métro, théo, dodo...?

Bon, en tout cas, c’est quand même sympa à Paris ! Le panard ! Pas mal Panam !

Et c’est vrai… qu’est-ce qu’on est bien chez nous ! Oh yeah ! Montpellier, c’est le pied !

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