En
2004, le tsunami au nord de Sumatra a profondément choqué
l’Indonésie tout entière. Le tremblement de terre de Jakarta en
2006, puis l’éruption du volcan Merapi (à 27 km d’ici) en 2010
ont représenté deux autres profonds chocs. On ne parle pas des
catastrophes naturelles ici comme on pourrait en discuter ailleurs
autour d’un verre.
Au
fond, comment revivre après un désastre? Il n’y a pas d’autre
question que celle-là cet après-midi. Comment croire encore à
l’amour de Dieu alors que l’injustice la plus totale vient de
frapper ?
Bien
sûr, nous n’avons pas tous les mêmes présupposés théologiques
(et j’attends le moment où la question de l’inspiration divine
du texte va être abordée), c’est une faculté de théologie comme
les autres... et par-delà le bonheur de la rencontre se profile
parfois l’inquiétude d’être bousculé au-delà du supportable.
Je
pense au cours de ce matin sur « Spirituality and Worship »
qui m’intéressait a priori parce que ces cours sont rares par chez
nous. Là aussi, les avis diffèrent : il y a ceux qui trouvent
ça formidable de se demander comment faire pour redresser un monde
malade parce que c’est là ce que Dieu attend de nous (comment
aurait fait Jésus dans cette situation, se demande-t-on), et puis il
y a ceux qui trouvent que c’est une façon un peu trop humaine
d’imaginer la suivance... et qui veulent plutôt parler de liberté
offerte à l’homme de changer le monde, sans vraiment le savoir
parfois. Deux visions différentes du monde, de l’homme et de Dieu.
Plus toutes les nuances possibles entre les deux. Et moi j’en suis
où dans tout ça ? Parfois je sais, parfois je ne sais pas.
Parfois j’ai des bribes de cours qui me reviennent et qui
commencent à tracer une certaine cohérence. Souvent j’ai des
doutes sur l’exégèse des textes telle qu’elle nous est proposée
ici. Parfois ça éclaire autrement.
Sinon,
j’ai enfin réussi à prendre quelques photos, pas de très bonne
qualité, mais qui donnent une idée de la vie ici. Alors si internet
veut bien marcher ce soir (« May God grant you a good
connection ! » se souhaite-t-on dans les couloirs à
l’heure de Skype) je les ajoute à ce message.
A
demain !
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