Hier c’était un peu la fête de la musique, ici aussi : avant
le ciné (Prometheus, très étrange, mais les sous-titres en
indonésien étaient très bien), on a pris un verre dans un café en
plein air (il fait toujours chaud ici de toute façon, il n’y a que
deux saisons : saison humide et saison sèche) et écouté un
groupe local. Ce qu’ils chantaient ? « Bof, de toute
façon c’est toujours des chansons d’amour... » ont répondu
les amis indonésiens avant de reprendre en choeur ; sur le
grand écran derrière apparaissent des rizières au soleil couchant.
Des chauves-souris passent en rase-motte, une famille arrive
tranquillement et s’installe, les petites filles et la maman
portent un hidjab ; à côté, une jeune fille en minijupe
pianote tranquillement sur son Blackberry et plus loin, un rocker en
blouson de cuir et chapeau mou bat la mesure. Réalité ou perception
biaisée, un des premiers mots qui me viendraient pour parler de
Jogja, ce serait « sérénité ». Ca donne envie d’y
rester pour comprendre, un petit peu, pour apprendre à traverser une
rue sans trembler, s’asseoir au bord de la route pour prendre un
café ou manger un beignet au poulet mariné sur un tapis par terre,
traverser la ville la nuit en observant les lumières, échanger un
sourire avec une maman qui porte son bébé dans un tissu sur la
hanche. Et apprendre la langue, pour pouvoir écouter mieux et parler
un peu plus facilement. Une autre fois. En attendant, on ne partage
que le trivial ou l’essentiel, à mi-mots.
En anglais, un temple se dit « church », un temple
concerne donc une autre religion que la religion chrétienne. Les
temples que nous avons visités ces deux derniers jours sont
bouddhiste pour le premier (hier), hindous pour les autres, ce matin.
Je ne suis pas très douée pour donner le contexte, historique ou
culturel, mais j’ai pris des photos et je les partage avec vous
ici (enfin je vais faire de mon mieux pour batailler avec un internet un peu soupe au lait).
Borobudur
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