Jour 8 - Repos

Quel plaisir de lire dans le billet d'hier des nouvelles de la "vraie vie", celle qui attend certains d'entre nous dans un ministère dans notre bonne vieille ERF devenue EPUdF... L'expérience du GIT est extra-ordinaire : à la fois incroyable par la richesse des rencontres et des expériences partagées, et hors du temps ordinaire. Une fois ces trois semaines écoulées, nous rentrerons chacun dans nos Eglises, peut-être un peu plus disposés qu'avant à poser de nouvelles questions, à chercher à bousculer quelques repères, mais heureux de retrouver nos pénates et nos façons de faire, histoire de voir autrement les choses, mais depuis l'intérieur. Suffragance, donc : ou comment voir un "jeune pasteur" (Monsieur Suffragant, héhé !) se dépatouiller des situations d'une Eglise locale ! 

Ici, une question qui revient fréquemment c'est : et toi, comment tu fais dans ton ministère ? à quoi tu dois faire face ? quelles sont tes joies et tes déceptions, tes surprises et tes espoirs ? Et au fond, quand un pasteur parle de son métier avec des étoiles dans les yeux, il parle comme tous les pasteurs du monde : du bonheur de la rencontre, de la joie profonde à voir quelqu'un redresser son dos courbé, des difficultés à trouver le temps de tout faire et de l'abandon de toute prétention à la maîtrise. C'est un métier constamment surprenant...

Alors à vous qui êtes en suffragance en ce moment, donnez-nous à votre tour des nouvelles ! 

Bon, sinon, ici, si vous permettez que je revienne à des considérations bassement touristiques, on a enchaîné un autre jour (Jour 7) bien plein (plein d'éthique avec des gros bouts de théologie de la libération dedans, un cours donné par un jeune professeur indien qui a été applaudi à la fin, tellement c'était bien) (et plein de café pour tenir le coup, un café local moulu très fin : une cuillère dans une tasse, plus une cuillère de sucre, une cuillère de lait en poudre et de l'eau chaude, c'est très bon, il suffit de penser à éviter d'avaler la mouture à la fin, ce qui est parfois difficile quand on est au milieu d'une conversation passionnante, voir plus haut) (plein aussi de bons moments à se balader et simplement discuter d'autre chose que de théologie autour d'une bière au café-supérette-hotspot du coin) (plein enfin d'une célébration dansée par nos amis de la fac de Djakarta) ; on a enchaîné, disais-je, avec une matinée de détente tout à fait bienvenue. On s'est levé avec le soleil (ce qui nous a permis de constater qu'ici, la nuit, la lune est couchée sur le dos) pour traverser la ville en bus à l'heure où les premiers nuages de scooters envahissent les rues et les avenues et aller visiter un village traditionnel à la campagne. Tout le monde en est revenu le sourire aux lèvres. 

Visite en photos (toujours pas de très bonne qualité, désolée, il faudra faire avec tant que je n'aurai pas récupéré celles des collègues)...

Lever de soleil sur la rizière.

Deux collègues en train de fabriquer des briques en argile.

Là c'est Lia, organisatrice du séjour sur place, pleine d'efficacité, de joie de vivre et d'éclats de rire (et spécialiste de Pierre Bourdieu).

Les briques sont mises à cuire puis à refroidir, savamment empilées.

Traversée d'une rizière.

Initiation au batik.

Initiation à la conduite d'un attelage de buffles dans une rizière. Ensuite, on a planté du riz.

Une rizière (qui penche, oui, c'est très rare).

Une partie de la joyeuse troupe.

Dans un jardin.

Une fleur.